vendredi 27 octobre 2023

[En association] - Twixie, cacatoès rosalbin déténue dans des conditions sordides

Aujourd'hui, j'ai reçu un appel de l'association perroquets en détresse, qui avait pris en charge le perroquet que mon père avait acheté sur un coup de tête il y a trente ans. Il vivait avec moi, sur mon lieu de travail, depuis le début mais il était névrosé à cause des maltraitances qu'il a subi et criait beaucoup. Mon employeur a fini par me demander, au bout de dix ans, à ce qu'il parte. J'avais donc contacté l'association qui avait été très réactive. Mon perroquet a rejoint des copains et copines, ce qui lui a fait le plus grand bien même si ça ne le guérira pas. J'ai donc reçu un appel de la présidente pour me demander si je pouvais prendre un cacatoès rosalbin le temps de trouver un covoiturage via les anges du rail pour le monter jusqu'à l'association, en Vendée. J'ai accepté parce qu'elle a été là quand mon perroquet et moi avions besoin d'aide, donc je trouve normal de l'aider même si ce n'est pas la période la plus facile. 

Twixie est une femelle cacatoès rosalbin très jeune détenu dans des conditions horrible et qui devait rapidement être sorti de là. Je n'avais pas plus de détails. Le monsieur qui avait contacté l'association m'a appelé et expliqué qu'il travaillait dans un foyer pour SDF et qu'un monsieur avait acheté ce perroquet il y a un mois, en animalerie. L'oiseau était dans une cage très sale, son eau croupie et la nourriture lui était donnée quand le propriétaire y pensait... Le monsieur et sa compagne ont fait le trajet pour me déposer l'oiseau deux heures après la prise de contact. Les papiers ont en règle et le certificat a été fait au nom de l'association. 

Twixie est très sociable, élevée main mais elle faible, fatiguée et assez maigre. J'ai voulu lui donner de la banane et de la pomme mais elle en a eu peur... Demain, j'irai lui acheter un mélange de graines, en espérant qu'elle se nourrisse même si ce n'est pas ce qu'il y a de mieux pour elle, il faut qu'elle prenne de s forces. La présidente est train de mettre en place le covoiturage, croisons les doigts pour que tout se passe bien.

Mardi 31 octobre 2023 : Twixie est horriblement calme. Elle ne bouge pas de son perchoir de la journée. J'essaye de la stimuler un petit peu mais rien ne semble y faire. Je la prends avec moi pour la caresser, elle aime ça, elle se frotte contre la main et donne la patte mais il lui arrive d'avoir des crises de stéréotypies en se balançant d'une patte sur l'autre, de gauche à droite.. Elle mange peu, mais mange et ses fientes, bien que petites, semblent normales. Je n'ai pas l'impression qu'elle soit mourante ou en danger, mais je pense qu'une visite chez le vétérinaire serait une bonne idée. J'ai voulu lui donner des fruits frais mais elle en a une peur bleue, notamment des bananes. Elle arrive à voler bien que son vol soit lourd, comme si elle était pleine d'eau après un bain. J'ai dû l'entendre pousser un petit crie, similaire à celui d'un inséparable, environs cinq fois depuis son arrivée... La bonne nouvelle est que l'association a trouvé un dame qui va la prendre en charge demain matin afin de l'emmener sur Marseille, d'où elle prendra le train pour se rendre en Vendé chez la présidente. 


Mercredi 1er novembre 2023 : Twixie a été prise en charge par une dame qui va le conduire sur Marseille, puis il prendra la train direction l'association. Belle vie à elle.

mardi 17 octobre 2023

Déménagement de la volière, perte de travail et point sur la situation

Bonjour à tous et merci à ceux qui continuent de visiter mon blog de façon régulière. Comme vous avez pu le constater, mon employeur souhaite se séparer de moi. Je travaille depuis près de dix ans pour lui en tant qu'aide à domicile, après avoir pris le relai de ma mère qui avait dû arrêter car sa santé ne lui permettait plus de continuer. Les choses se sont très bien passées pendant presque tout le temps où j'ai travaillé pour lui. J'ai eu une chance comme certains n'en auront jamais et je suis reconnaissant pour ça. 

Malheureusement, il m'a annoncé de but-en-blanc, sans signe précurseur, qu'il ne souhaitait plus que je travaille pour lui. Il a d'abord voulu me licencier pour prendre quelqu'un d'autre mais à dû se rendre compte qu'il ne pouvait légalement pas, donc nous allons être en pour-parler afin de trouver un arrangement à l'amiable, soit un départ avec compensation, soit un temps partiel pour faire uniquement le ménage... Je n'ai pas compris ce comportement et je ne comprends toujours pas. Ça été très, très gros choc pour moi parce qu'il m'a toujours dit être satisfait de mon travail, de même que sa sœur qui veille sur lui... Il m'a demandé de quitter les lieux que j'habite depuis dix ans, je vais passer d'une villa avec jardin à un appartement deux pièces chez ma mère, ce qui veut dire que je n'aurai pas de place pour la volière sans parler de mes 5 chiens...

Une fois le choc et la panique passés, j'ai d'abord demander de l'aide à l'association les ailes cassées. Elle n'a pas pu prendre la volière faute de place mais m'a proposé de prendre les libérables pour les lâcher sur son terrain. J'ai accepté et ce ne sont pas moins de 18 pigeons qui ont pu quitter la structure  en vue de leur libération. Je remercie infiniment Virginie, la présidente, qui a permis d'alléger grandement le nombre d'oiseaux, diminuant ainsi le travail que j'aurai à l'avenir pour l'entretient. Je tiens également à remercier Florence qui a toujours fait les trajets en voiture pour nous conduire à Cuers, faute de permis de conduire de ma part. La bonne nouvelle est que mon employeur a payé l'intégralité de mon permis l'an dernier mais que je n'avais pas pu le passer faute à un problème au niveau de ma pièce d'identité. Problème qui a été résolu au début de ce mois, ce qui signifie que je vais pouvoir commencer à passer le code, puis le permis sans débourser un centime !

J'ai ensuite cherché un endroit pour poser la volière. J'ai téléphoné à mes contacts, qui ont téléphoné à leurs contacts, etc. J'ai également sollicité des associations mais je n'ai eu qu'une seule réponse positive. Il se trouve que le chauffeur qui conduit la navette que je prends pour rentrer chez moi est membre d'une association pour chats. Nous avons sympathisé lorsqu'il m'a régulièrement vu avec des animaux dans des cages de transport. Il a libéré pas moins d'une quinzaine de pigeons sur son terrain où se trouve des animaux de ferme et où il a aménagé des nids pour pigeons. Ce monsieur m'a donc parlé du terrain prêté par la ville qui est utilisé par l'association pour chats à laquelle il appartient. Avec l'accord des autres membres, je ais pouvoir poser la volière sur ce terrain. Le seul bémol est qu'il n'y a pas d'eau courante, la ville a toujours refusé d'autorisé un raccord pour une raison qui n'a jamais été divulguée à l'association... Je vous avoue avoir été très soulagé d'avoir cette option et un peu angoissé à l'idée de devoir faire des trajets en bus tous les deux jours pour porter 40 litres d'eau. J'ai continué de solliciter des association mais je n'ai pas trouvé d'autres solution, je me contenterai donc de celle-là en espérant trouver quelque chose de plus pratique. Un grand merci à Laurent pour son aide et sa solution quasi miraculeuse. En ce qui concerne le démontage, déménagement et remontage, je paierai quelqu'un.

Concernant mes chiens, j'ai pu placer mes trois chihuahuas chez des proches. Il me reste deux gros, notamment un chiot dog argentin de quatre mois... Je voulais, depuis des mois, prendre un copain ou une copine pour Youpi, mon croisé berger australien à qui il semblait manquer un copain de jeu à sa taille pour faire le fou. Il était délicat avec les chihuahuas et se retenait, mais je sentais qu'un ami à sa taille lui ferai le plus grand bien. Il y a environs un mois, j'ai eu le "malheur" de craquer sur un jeune dog argentin. Après quelques jours avec moi à essayer de l'éduquer, j'ai trouvé qu'il ne réagissait pas aux sons. J'ai fait des tests avec des objets bruyants mais il ne bougeait pas. Il s'est avéré qu'il était sourd. Après hésitation, j'ai décidé de le garder parce qu'il s’entendait à merveille avec mon Youpi et qu'il apprenait très bien les ordres avec des signes. J'étais ravi et Youpi aussi car ils avaient de longues séances de bagarres dans le jardin, c'était très réconfortant de les voir s'amuser... Tout allait bien, jusqu'à ce que mon employeur me lâche la bonne nouvelle... 

Je suis resté, excusez-moi l’expression, sur le cul. Ça a été terrible moralement... J'ai réfléchis à quoi faire de mes chiens. Les petits ont été placés facilement mais je n'ai pas trouvé de personne pour adopter Kiwi, un chiot de 25 kilos, sourd qui a besoin d'éducation et de place pour jouer. Pour moi il n'est clairement pas possible qu'un tel chien vive en appartement, sauf si la personne est très disponible pour de longues sorties. C'est un très gros chiot, très pataud, qui fait encore des bêtises, qui a besoin de se dépenser et d'être éduqué convenablement. J'ai réfléchi, pesé la chose et j'en suis arrivé à la conclusion que la meilleure option était de le confier à une association pour le faire adopter. Je n'arriverai jamais à louer une maison avec jardin et encore moi à en acheter une. Je ne peux pas le prendre chez ma mère car, non seulement l'appartement est petit mais en plus elle a des problèmes de santé. Un chien aussi gros, pataud et agité serait dangereux pour elle, elle ne saurait ni l'éduquer, ni le tenir... Et que fera-t-il quand je travaillerai 8 heures par jours... Vivre dans un appartement en étant un si gros chiot et ne sortir que trois fois par jour entre les heures de travail... pas possible... Donc, après avoir bien réfléchi, le faire adopter est la moins pire des solutions pour lui. C'est une décision très difficile et extrêmement gênante vis à vis des associations... je n'ai le chien que depuis un mois et je m'en sépare... C'est très difficile à avaler, un mélange de colère extrême et de tristesse absolue... Le refuge SAM, que je remercie, a accepté de le prendre en charge mais je dois attendre qu'il fasse beau pour leur amener Kiwi afin de faire les présentations avec les chiens locaux dans de bonnes conditions. Je continuerai quand même d'assumer la nourriture, les frais vétérinaires et ce qu'il faudra jusqu'à son adoption, mais ça reste un crève-cœur et une honte d'avoir à l'abandonner, parce que c'est le mot, un abandon...

Voilà, pour le moment j'en suis là. J'attends de trouver un jour avec le monsieur faire un repérage pour savoir où poser la volière. Ensuite, je contacterai la personne qui m'aidera pour déménagement afin que nous trouvions un jour durant lequel faire ça. Je pense qu'il est raisonnable d'espérer pouvoir plier l'opération en une seule journée... À voir. En tous cas, merci à tous ceux qui m'ont soutenu et me soutiennent durant cette période difficile...

Mardi 24 octobre 2023 : Le déménagement aura lieu samedi, si tout va bien. Deux amis viendront m'aider le matin à démonter la volière, une camionnette avec chauffeur et deux autres personnes viendront l'après-midi pour charger les panneaux et les décharger sur le terrain de l’association. Ensuite, nous remonterons la structure. Les pigeons seront gardés dans des cages pour rongeurs en attendant. Espérons que tout se passe bien... Un grand merci à tous ceux qui seront disponibles pour m'aider ! 

En attendant, j'ai reçu les bidons pour stocker de l'eau. Je les ferai tourner pour que l'eau ne stagne pas dedans. Je pense que changer l'eau les mercredis et samedis devrait suffire, je vais tester et si besoin, je la changerai plus régulièrement. J'ai également reçu l'abreuvoir de 30 litres pour que les pigeons ne manquent jamais d'eau propre si je suis malade et que personne ne peut m'aider.


Vendredi 27 octobre 2023 : Ce matin, j'ai commencé à démonter la volière seul. J'ai pu tout faire, sauf 5 ou 6 panneaux de tôle parce qu'il fallait être de part et d'autre pour déboulonner les vis. Mon employeur m'a aidé, nous avons donc pu tout démonter sans problème. J'ai mis un coup de jet d'eau sur les panneaux qui étaient les plus sales et vais les laisser sécher cette nuit. Tout aller bien jusqu'à ce que je me rendre compte qu'une souris avait fait son nid sous une des grosses pierres de la volière. Je savais qu'il y en avait, j'en avais vues mais elles ne faisaient pas de mal aux pigeons. Il y avait donc un nid, je l'ai dit à mon employeur qui n'a rien trouvé de mieux que de couper les petits en trois bébés rose avec le couteau à enduit... dont je me sers pour gratter les fientes... je suis resté sidéré.. choqué... en colère... écœuré... Il a dit en faisant ça, "maintenant, c'est des mort-nés"... Il s'en est ensuite pris aux scolopendres qui s'étaient réfugiés sous la pierre pour y rester au frais.. il a commencé à les couper en deux, je lui ai demandé pourquoi il faisait ça. Il m'a dit parce qu'ils sont dangereux. S'ils vont dans l’oreille, ils te rendent sourd. Je lui ai dit que c'était faux et qu'ils ne sortaient qu'après les pluies pour profiter de l'humidité mais il a continué à en découper deux autres avant de s'arrêter..  J'étais tellement choqué..

Demain, nous seront trois pour charger le fourgon avec chauffeur que j'ai payé. Nous irons sur le terrain de l'association pour remonter la volière puis les pigeons seront remis dedans. Ils sont actuellement en FA chez un bénévole de l'association dans une petite volière extérieure, merci à lui. 


Dimanche 29 octobre 2023 : Le déménagement de la volière s'est bien passé. Il nous a fallu environs 5 heures pour charger tout le matériel dans le fourgon, aller sur le terrain, le vider puis monter la structure. Un énorme merci aux deux personnes qui sont venues spécialement m'aider ainsi que le bénévole des chats, sur place, qui nous a donné un coup de main. Cette, fois, je ne mettrai pas de grillage au sol dans la volière pour qu'il n'empêche pas l'herbe de pousser. J'ajouterai simplement une "jupe" de protection autour, parterre, pour éviter que des animaux ne creusent pour entrer. Il faudra également que j'ajoute des planches mais je m'en occuperai mercredi car nous avons terminé le montage alors que la nuit tombait et nous ne voyions plus rien. 

La mauvaise nouvelle est que je n'ai pas réussi à démonter le beau toit que j'avais fait faire il y a peut-être deux ou trois mois et qui rendait la zone abrité parfaitement étanche... Il a fallu déchiqueter les panneaux ondulés... ça a été un vrai crève-cœur d'autant que plus que le monsieur qui me l'avait fait avait fait du très bon travail... Pour le moment je vais bâcher et je recontacterai le bricoleur pour qu'il en refasse un parce que les bâchent s’abîment et se tordent facilement avec la pluie.


Mercredi 1er novembre 2023 : Aujourd'hui, je suis allé à la volière pour bâcher le toit, couper des angles de planches et mettre de l'eau. Je n'ai pas eu le temps de mettre le grillage au sol, je ne me sentais pas en forme...

Dimanche 19 novembre 2023 : Bonjour, j'espère que tout va aussi bien que possible pour vous, lecteurs. Pour ceux qui me demandent des nouvelles et à qui je n'ai pas encore répondu, pas trop envie, plus le moral, je fais un petit résumé de la situation actuelle. Face au comportement erratique et dangereux de mon employeur, j'avais confié mes trois chihuahuas et mon croisé boder-collie à des proches le temps que je quitte mon travail. Il me restait mon cinquième chien, un chiot dogue argentin de 4 mois; sourd; que j'avais récemment acquis pour tenir compagnie à mon autre gros chien. Ils se sont tout de suite entendus, jouaient pendant de longues heures à se courir après, se bagarrer, se mordiller, etc. Je sortais mes 5 chiens tous ensemble à la fois, nous prenions le bus, allions à la plage, aux parcs à chiens, marchions de longues heure, etc.. Tout se passait bien, pour ceux qui me connaissent, vous savez à quel point mes chiens sont importants et m'aident à rester en forme... Quand le comportement de mon employeur a commencé à devenir dangereux, notamment en faisant exprès d'ouvrir le portail pour que les chiens partent... j'ai confié mes animaux mais je n'ai pas réussi a trouver quelqu'un pour prendre le dogue argentin, trop gros, trop jeune, pas encore propre, pas encore éduqué... C'était trop de travail.

J'étais en train d'aider mon employeur dans le jardin, mes chiens s'y amusaient. Je ne me suis pas rendu compte qu'il est parti, a ouvert le portail alors que j'étais occupé à retirer le grillage qui restait dans le jardin et qui était au fond de la volière pour empêcher les prédateurs de creuser. Je me suis rendu compte que le portail était ouvert. Je lui ai demandé machinalement pourquoi et où étaient les chiens, notamment le chiot sourd. Il m'a répondu nonchalamment qu'il était sorti mais pas re-rentré. Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai exploré tout le quartier en hurlant son nom, alors que je savais pertinemment qu'il ne pouvait pas m’entendre. Je 'ai cherché pendant plus de vingt minutes mais impossible de lui mettre la main dessus. Je pleurais, je tremblais, je ne savais plus quoi faire et j'ai dû me résoudre à retourner sur mon lieu de travail. Dieu merci, le chien m'attendais devant le portail ! Mon employeur ne comprenait pas pourquoi je pleurait, insistait à me demander si le chien était mort ou avait eu un accident, mais je n'ai même pas puis lui répondre tellement j'étais choqué.

Ça été un électrochoc et je me suis dit que le chien était en danger de mort. Quelques semaines avant,  j'avais trouvé la chatte de mon employeur, morte au bas de la rue. Elle gisait dans une marre de sang, sa tête était explosée et ça m'avait beaucoup marqué. C'était arrivé parce qu'il avait refusé d'écouter mon conseil, que cette chatte était née et avait été élevée dans une volière fermée. Elle ne connaissait rien de la rue, ni de ses dangers mais il avait insisté pour la laisser sortir parce que c'est comme ça que les chats doivent vivre d'après lui. J'avais peur que la même chose arrive avec mon chien. Dans un premier temps, j'ai voulu contacter l'éleveur qui semblait se soucier de ses animaux. Le soucis est que mon téléphone avait mystérieusement disparu donc je n'avais plus son numéro. J'ai appelé le vétérinaire qui s'était occupé de la portée et donc les coordonnées étaient dans le carnet de santé, mais ils n'ont pas pu m'aider et repérer de quel client il s'agissait. J'ai finalement appelé en urgence le refuge de Lagoubran pour demander s'ils pouvaient prendre en charge le chien parce que, pour moi, sa vie était en danger. Mes proches m'ont dit de ne pas le faire, de ne pas me précipiter mais je ne les ai pas écoutés. J'étais dans un tel état que je ne pouvais plus raisonner, réfléchir, prendre une décision simple... je voulais juste que mon chien soit en sécurité. Le refuge m'a dit qu'il y avait une longue liste d'attente et que dès qu'un chien sort, un autre rentre. Ils m'ont dit, si au bout d'une semaine vous n'avez pas de nouvelles, voyez ailleurs. La dame m'a bien dit, surtout ne le donnez pas au premier venu, pas d'annonce sur le bon coin et laissez-le à une association sérieuse. J'ai donc contacté d'autres organisations mais n'ai jamais eu de réponse, même au moment où j'écris ces lignes, les trois associations sur quatre ne m'ont pas répondu. Ni "désolé, nous ne pouvons pas" ou "pas de place", juste rien. Mes messages ont été lus et ignorés. Deux jours après mon premier appel, le refuge me rappel me disant qu'il y a de la place pour mon chien et que qu'un bénévole serait intéressé par une adoption.

Je me suis rendu sur place avec une amie. J'étais dans un état second, je n'arrêtais pas de pleurer. La dame qui m'a reçu m'a expliqué qu'il allait être adopté par un bénévole et qu'il ne passerait pas la journée au refuge. Que le futur adoptant était un connaisseur de la race et avait une chienne dog argentin plus âgée. J'étais soulagé de savoir qu'il ne resterai pas en cage pendant des jours pour n'être sorti qu'une fois par semaine. Je suis parti en abandonnant mon chien et j'ai été hors-service les deux jours qui ont suivi. Je me consolais et mes proches aussi, en me disant qu'il était entre de bonnes mains et dans une nouveau foyer.

Quelques jours plus tard, je reçois un SMS de l'éleveur me demandant comment va le chien. Il était très tard et je n'ai pas répondu. Le lendemain matin, nouveau SMS m'expliquant qu'il avait eu vent qu'un chiot dog argentin avait été déposé au refuge et qu'il portait le même nom que celui que j'avais adopté. Je l'appelle et lui explique la situation, que j'avais tenté de retrouver ses coordonnées sans succès, que je n'avais trouvé personne pur garder temporairement le chien et que j'avais tellement peur qu'il lui arrive quelque chose, que j'ai appelé le refuge. Il voulait le récupérer, moi aussi parce qu'entre temps j'ai trouvé une solution et que le chien me manquait horriblement. J'ai appelé le refuge pour savoir s'il y avait possibilité de le récupérer. On m'a donné rendez-vous un samedi pour discuter et je me suis rendu sur place.

J'ai été reçu par le gérant, qui a été horrible. Il m'a pourri en me disant que le refuge n'était pas une garderie, que je faisais du mal au chien, que des gens comme moi qui abandonnaient leur chiens et revenaient ensuite en pleurant pour les récupérer, il les voyait défiler depuis vingt ans. Je lui expliqué la situation mais il s'en fichait. Il m'a dit, qu'il n'aimait pas les gens et que pour lui, seul  le bien-être des animaux lui importait. Je lui ai répondu que je comprenais, et que je m'étais toujours occupé de mes animaux, que leur bien-être avait toujours été ma priorité que ce soit mes chiens ou mes pigeons. Je lui expliqué que ma situation avait été difficile, que j'avais eu très peur... mais il s'en fichait. Il m'a dit que j'allais perdre mon travail, me retrouver sans argent, que j'allais retourner habiter chez ma mère et que si ça passait mal, qu'est ce que j'allais faire? Abandonner encore les chiens? Je lui ai répondu que non, que je saurai gérer, que les chiens ne seraient pas en danger contrairement à quand ils étaient sur mon lieu de travail. 

J'ai ensuite mentionné le fait que la dame m'avait dit que le chien ne passerait pas la journée au refuge puisqu'il allait être adopté, et qu'elle m'avait menti puisque les chiens était toujours sur place. Je l'avais d'ailleurs croisé, il est passé pour sa sorti quotidienne. Il s'est précipité vers moi, j'ai machinalement touché son museau mais le bénévole qui le promenait à tirer sur la laisse pour le faire avancer. Le gérant m'a dit que la fille m'avait dit, et je cite "de la merde et qu'elle aurait pas dû". Il me dit qu'il va discuter avec elle, réfléchir et me donnera une réponse dans une semaine. Il me donne donc rendez-vous le samedi suivant, même heure.

Je suis ressorti extrêmement choqué de ce rendez-vous. Bine que je soit d'accord avec le fond de beaucoup de ses paroles, la façon dont il les a dites a été horrible et certains de ses commentaires étaient horribles. Je comprends qu'il ne me connaisse pas, qu'il ne sait pas si je mens mais mettre quelqu'un déjà à terre, plus bas que terre.. c'était vraiment moche. Je suis donc parti en pleurant, et j'ai pleuré durant tout le trajet pour retourner travailler. J'ai discuté avec mes proches de ce qui avait été dit et globalement, nous étions d'accord pour dire que je ne récupérerai pas le chien. Pourtant, j'avais un petit espoir de le récupérer, c'était stupide et irrationnel mais j'y croyais un peu au fond de moi. Je m'étais toujours occupé de mes animaux, beaucoup de gens auraient pu en témoigner y compris des vétérinaires donc durant toute la semaine où j'ai entendu le second rendez-vous, j’espérai.

Samedi, je me suis donc rendu au refuge pour le rendez-vous avec le responsable afin qu'il me donne son verdict. J'ai été reçu par la bénévole Charlotte, à qui j'avais abandonné le chien. Elle me demande ce que je veux et je lui réponds que j'ai rendez-vous avec le responsable concernant mon chien. Elle me regarde l'air un peu bête et me dit "mais il est absent, il est parti promener le chien". Mon chien. Je me suis décomposé et mise à pleurer en lui disant, mais commence ça? Il m'a donné rendez-vous la semaine dernière pour me dire si oui ou non il me rendrait le chien après avoir réfléchi... Elle me répond qu'il n'a jamais été question de me le rendre, qu'il était maintenant au nom de la fondation et qu'il le resterai. Que deux personnes seraient intéressées pour une adoption dont le gérant qui était parti en balade avec lui pour mieux le connaître et savoir s'il allait l'adopter.

Je ne saurai pas trop comment décrire l'état dans lequel j'étais à ce moment-là. Le type, qui avait déjà été odieux au premier rendez-vous, m'avait fait croire qu'il allait réfléchir, m'a laissé une semaine à espérer une possible récupération alors qu'il n'avait jamais eu l'intention de me le rendre. Il m'a donné rendez-vous pour me donner sa décision, mais plutôt que de se présenter, il est parti exprès en balade, avec le chien que je souhaitais récupérer, qu'il m'avait fait venir pour rien...  Je suis resté tétanisé et l'esprit vide pendant un petit moment (sans doute un seconde en vrai)... Je n'en revenais pas... il s'était moqué de moi, il y avait clairement une intention de nuire, de se moquer, d'humilier... Il aurai pu être honnête dès le départ et me dire que je ne le récupérerai pas, me passer un coup de téléphone pur me dire la même chose et ne pas me faire venir sur place mais non. Non seulement il m'a faite déplacer mais en plus il est parti en promenade avec le chien plutôt que de se rendre au rendez-vous qu'il m'avait fixé... je ne sais pas... je n'ai pas de mots...

Le pire c'est que la bénévole m'a dit que l'éleveur était venu sur place et lui avait dit de ne surtout pas me rendre le chien parce que je ne l'avais pas tenu au courant de la situation, ce qui est totalement faux. Je suis parti en pleurant du refuge. L'éleveur m'a contacté par téléphone juste à la sortie. Je lui ai dit que je savais qu'il avait menti au refuge en prétendant que je ne l'avais pas tenu au courant. Il m'a dit qu'il savait que le chien ne me serait jamais rendu parce que j'avais déjà abandonné des animaux, d'après le refuge. Je n'a même pas compris à quels animaux il faisait allusion... En y réfléchissant, c’était peut-être mes chihuahuas que j’avais confié temporairement à ma tante... Je ne sais pas, et ça n'a aucune importance. Lue comportement a été minable, tout autant qu'ils sont. Ma santé mentale en avait déjà pris un coup, mais là, j'ai vraiment été mis plus bas que terre... 

Comme si tout ça ne suffisait pas, je me suis retrouvé sans mes avis d'impositions, nécessaires au dossier que je dois monter pour déménager, avec ma mère, dans une appartement plus grand. Je me suis rendu au bureau des impôts qui m'a confirmé qu'il n'y avait aucune trace d'avis ou de déclaration pour les 5 dernières années. Il y a bien une déclaration pour 2018, ainsi qu'un avis, mais plus bizarre il y a juste une déclaration pour deux autres années antérieures, mais pas d'avis... J'ai donc dû refaire une déclaration pour les années demandées par les agences et je dois attendre au moins trois ou quatre mois avant de recevoir les avis. Ce qui signifie que nous sommes coincés et devons attendre dans un appartement sans eau chaude (depuis des mois) que nous puissions déménager...

À ça s'est ajouté qu'un pigeon de la volière a déclaré une trichomonose il y a deux ou trois semaines. Je l'ai isolé et traité au Trichorex amis l'abcès était très mal placé et empêchait l'oiseau de respirer correctement, il fallait parfois que je pousse la masse pour dégager les voies respiratoires. Vue la détresse du pigeon, j'ai pris rendez-vous chez la spécialiste aviaire. Manque de bol, elle ne travaille sur aucun de es jours de congés, mais heureusement S était là pour emmener et récupérer l'oiseau. Un grand merci à elle ! Il a fallu opérer le pigeon pour lui retirer l'abcès qui comprimait le larynx. L'opération s'est bien passée, S a gardé l'oiseau pour les soins mais son état s'est vite dégradé dans les deux ou trois jours qui ont suivi. Le pigeon est finalement décédé hier matin... La mort et la sensation de ne rien avoir pu faire sont toujours traumatisantes. Merci S de t'être occupée de pigeon et d'avoir assisté à son décès... Merci, en plus de ça, de m'avoir remplacé à la volière durant cette semaine horrible...

Inutile de vous dire que je suis affaibli psychologiquement, je suis très fatigué. Mon médecin m'a proposé de me mettre en arrêt maladie mais j'ai refusé parce que j'ai besoin de mon salaire entier. Je me demande si je ne vais pas consulter un avocat pour savoir si je ne pourrai pas jouer sur le vice de consentement durant le signature du contrat d'abandon de mon chien... je ne sais pas, ça me trotte dans la tête mais pour le moment, je n'ai pas les idées claires donc je vais un peu laisser la situation décanter quelques jours, le temps de digérer ce qu'il s'est passé. Merci à tous ceux qui me soutiennent, qui m'ont proposé leur aide, me la propose encore, me soutiennent autant qu'ils le peuvent. J'ai besoin d'un peu de temps pour me remettre de tout ça, vous présente mes excuses pour le manque de nouvelles et de réponse à vos messages... 

Samedi 25 Novembre 2023 : Aujourd'hui, il avait été décidé de déplacer la volière afin que les pigeons aient du soleil. Il n'en avaient quasiment jamais sur l'emplacement précédent, le sol était tout le temps humide, ce qui était dangereux niveau sanitaire et mauvais pour les oiseaux qui ont besoin d'être exposés au soleil, comme nous. Il faisait tellement humide que des champignons poussaient à l'intérieur... Donc, je me suis rendu sur place vers 8h30 pour attraper tous les pigeons et les mettre dans des cages pour rongeurs. C'est là que j'ai découvert le corps de Speedy. Elle était la femelle de Walter, le tout premier pigeon arrivé et qui s'est échappé durant le transfert, chez le monsieur qui avait les oiseaux en famille d'accueil, le temps que la volière soit déménagée... Ça a été coup très dur, et là, on en rajoutait une couche. J'ai vaguement examiné le corps et j'ai pensé, dans un premier temps que les mâles célibataires en chaleur l'avaient battue à mort parce qu'elle présentait des traces de coups de bec... J'ai dû la mettre de côté pour me mettre au travail, mais une fois rentré à la maison, j'ai pu l'observer plus en détail. En fait, il y des traces de coups de bec mais sur un seul côté de la tête ce qui me laisse à penser qu'ils ont été faits après la mort parce que, malheureusement, les pigeons attaquent, s'acharnent parfois, et violent souvent les cadavres... 

Il se trouve que mercredi dernier je suis allé à la volière avec une amie qui s'y rend le lundi pour aider à l'entretient. Je lui ai dit que Speedy me semblait bizarre, pas très en forme, et elle était d'accord avec moi. J'ai attrapé l'oiseau, écouté son cœur qui battait très vite et sa respiration qui était tout aussi rapide. J'ai pensé qu'elle avait peur de nous car nous étions dans la volière, ça créé toujours des mouvements de panique, qu'elle se faisait draguer par deux mâles qu'elle fuyaient et que ça expliquait son état. Je n'ai pas pensé qu'il y avait besoin de la ramener à la maison pour l'avoir en observation ou en quarantaine... Je me suis visiblement trompé. Elle ne portait pas d'autres traces de coups ou de blessures, son poids était normal... donc je penche pour un problème de santé naturel. Ça reste quand même un sacré choc et met un coup au moral, d'autant plus que c'était la pigeonne de ma sœur que j'avais en garde très longue durée...

J'ai donc continué mon travail et j'ai eu beaucoup de mal à attraper les 5/6 derniers qui étaient vraiment endurants et m'échappaient à chaque fois. J'ai été rejoint pas la connaissance d'une amie, un monsieur, qui m'a aidé à capturer le dernier pigeon. J'ai voulu commencer à déboulonner les panneaux mais je me suis rendu compte qu'il manquait la seconde clé plate du bon diamètre... Heureusement, le monsieur avait un outil pour maintenir le boulon, il a pu donc tout déboulonner.

Pour gagne du temps, le plan était de déboulonner la volière par tronçons de 2 mètre de long et trois mètres de large, puis de tirer les morceaux pour les mettre où il faillit et nous éviter ainsi de devoir démonter les panneaux un à un. Le monsieur était très costaud, beaucoup de force, c'était impressionnant. Il a tout de même fallu demander l'aide de deux bénévoles pour chats qui étaient sur place et qui on permis de bouger les deux premiers tronçons constitués de grillage. Nous avons ensuite été rejoints par deux autres amis qui nous on aidé à déplacer la partie tôle qui était lourde et dont le déplacement était rendu difficile par l'herbe. Nous avons finalement puis réorienter complètement la volière en 2h30. Les pigeons ont été contents d'être libérés et seront sans doute très contents de profiter du soleil. Un grand merci à tous ceux qui on pris part à l'opération !

Samedi 16 décembre 2023 : Pour en revenir aux pigeons, j'ai été remplacé par une amie pendant deux semaines pour l'entretient. Je n'étais vraiment pas en état de faire grand chose, donc merci beaucoup S pour ton aide. Là, je vais un peu mieux donc j'ai repris l'entretient sur mes jours de congé. Les pigeons vont très bien. Une petite sélection de photos en vrac, certains prises avant ou après le nettoyage :