mardi 27 février 2018

[Libéré] - Moscou, une patte libérée

Capture de routine. Les pigeons avaient peur et n'approchaient pas, encore. Heureusement il ne m'a fallu qu'un quart d'heure pour attraper Moscou. Il y avait deux pigeons touchés, un avait le doigt déjà cisaillé et l'autre, Moscou, avait la patte entière prise dans des fils. Je l'ai donc choisi en priorité. Pour être honnête, je ne pensais pas arriver à le capturer tellement il était méfiant, mais au final j'y suis arrivé. Le fil est juste enroulé de façon lâche autour de la patte, rien de méchant. En libérant sa patte droite, je me suis aperçu qu'un doigt de sa patte gauche avait lui aussi un fil que j'ai rapidement enlevé. Aucune blessure pour Moscou, je suis allé le libérer l'après-midi.

mardi 20 février 2018

[Libéré] - Poloni, dernier doigt avant sauvé


Nouvelle capture. Les pigeons étaient très hésitants à approcher. Pendant 20 minutes, ils sont restés hors de portée de mes mains, puis j'ai enlevé mon écharpe en me demandant s'il ne reconnaissaient pas les motifs et les avaient associés au danger de capture. Je ne sais pas si c'est lié à ça, toujours est-il que les pigeons se sont approchés. J'en avais d'abord repéré un avec une patte gravement touchée par des fils, tous les doigts saucissonnés en boule mais l'oiseau refusait d'approcher. Puis je me suis rabattu sur Poloni pour sauver son dernier doigt. Il m'a fallu en tout presque 40 minutes pour l'attraper, à d'abord faire approcher les oiseaux puis attendre le bon moment pour la capture.

De retour à la maison, je m'occupe donc de Poloni. Je pense que ce qui entour son doigt est un fil plastique qui sert à fermer les poubelles. Il est en très mauvais état, n'est pas incrusté dans la chaire et est donc très facile à enlever. J'ai mis le pigeon dans la caisse de transport, que j'avais préalablement nettoyée, avec de l'eau et de la nourriture. J'irai le relâcher demain puisqu'il n'y a aucune plaie.
 

Mercredi 21 février : Il pleuvait à grosses gouttes ce matin, j'ai cru qu'il allait falloir reporter la libération. Puis en fin d'après-midi, le soleil a montré le bout de son nez. Poloni a donc été libéré avec succès.

vendredi 16 février 2018

[Libéré] - Pipo, jeune pigeon aux plumes huileuses

Ça faisait un peu trop longtemps que je n'avais pas attrapé de pigeon. J'ai voulu changer de zone de capture car la dernière fois, j'ai essayé d'attraper un pigeon que j’avais cru avoir des fils autour des pattes, or ce n'était pas le cas. J'avais ensuite essayé d'en attraper un autre mais les pigeons avaient eu peur et ne s'approchaient plus. Donc, ce matin je suis allé voir ailleurs. J'ai vu quelques groupes mais pas de pigeons blessés, finalement je suis retourné sur ma zone habituelle. 

Là, j'y ai vu un groupe de pigeons dont plusieurs avaient des fils aux pattes. Je jette quelques graines et choisis celui qui a le plus besoin d'aide. Mon regard s'est porté sur ce petit pigeon frêle et graisseux. Je jetais les graines à mes pieds pour le faire approcher, mais le petit se prenait toujours des coups de becs de la part des autres ce qui le faisait reculer. Il m'a fallu 40 bonnes minutes avant d'avoir finalement une bonne occasion. Dès que j'ai saisi l'oiseau, il s'est mis à piailler comme un pigeonneau. Il s'agit donc d'un jeune qui a récemment quitté ses parents et n'a pas encore mué au niveau de la voix. En me relevant, je vois une dame qui était juste à côté de moi en train de me fixer. Je lui explique pourquoi j'attrape les pigeons, elle me répond que c'est une très bonne chose mais qu'elle n'oserait pas le faire car les pigeons la dégoutent. Je vais finalement faire mes courses avec le pigeon emballé dans mon écharpe et rentre chez moi.

Le pauvre a beaucoup piaillé durant la manipulation, probablement plus de peur que de mal. Deux de ses doigts sont blessés. Il y avait une espèce de fil très fin, noir enroulé autour, j'ai pu tout enlever sans problème. Je lui ai mis de l'antipuce, des graines et de l'eau. Le plumage est dans un sale état, tout graisseux et certainement plus imperméable. Je vais le nettoyer jusqu'à ce qu'il retrouve son imperméabilité et je relâcherai le pigeon.



Samedi 17 février : J'ai donné un premier bain à Pipo, l'eau était vraiment très sale. Je l'ai séché autant que possible avec une serviette, puis au sèche cheveux doux. J'attends qu'il soit complètement sec pour voir si ça a aidé. Blytti était dans un état similaire, il lui a fallu plus d'un mois pour retrouver un plumage décent...


Il a fallu que je change Pipo de cage. La première que vous pouvez voir sur la vidéo n'est pas bien. Il en faut une avec des barreaux auxquels on peut accrocher les gamelles, ce qui évite d'en renverser le contenu partout. Le pigeon avait renversé toute son eau et le bac était trempé. Je l'ai donc mis dans une cage de transport, j'ai accroché l'eau à la grille de la porte et j'avais mis une coupelle de graines... qu'il a renversé. Donc la nourriture reste parterre, ce n'est pas dramatique. Je garde usuellement cette caisse uniquement pour les pigeons qui ne restent qu'un jour ou deux car elle n'est pas très grande et ne permet pas à un pigeon adulte de se dégourdir les ailes en les battant. Heureusement, Pipo est petit mais je vais quand même me procurer une autre cage avec barreaux, celle qui n'en possède pas est trop pénible car il faut changer le fond tous les jours à cause de l'eau renversée.


Lundi 19 février : J'ai lâché Pipo dans une pièce. Sa tête est tellement menue qu'elle se coinçait entre les barreaux de la grille... Il a donc de la place pour voler et se promener mais reste souvent perché sur la cheminée à regarder par la fenêtre. Vous pouvez voir qu'il manque des plumes derrière le cou, c'est signe qu'il a été malmené par d'autres pigeons.


Mardi 20 février : Pipo a été libéré avec succès sur le lieu de capture.

dimanche 4 février 2018

[Libéré] - Orion et ses pattes mutilées

Vendredi 12 janvier : J'étais allé faire quelques courses, sur le chemin du retour je regarde un peu tous les pigeons qui marchent autour de moi et mon regard s'arrête sur un petit groupe, juste devant un café. J'en regarde un en particulier qui est couché et en train de picorer ce qui ressemble à des micro miettes de pain que les clients du bar avaient sans doute jetées. Je m'approche, le fixe et m'aperçois que ses pattes sont gravement mutilées.

Je n'avais pas d'appâts alors je suis allé à la boulangerie la plus proche pour en acheter. Je suis revenu, le pigeon était toujours en train de picorer cette espèce de farine blanchâtre au sol mais avait du mal à tenir droit, il s'aidait de ses ailes pour ne pas basculer sur le côté. Je n'ai pas vraiment fait attention aux clients attablés, ni aux gens autour de moi. Je me suis agenouillé, le pigeon n'a pas réagi car il me tournait le dos, j'ai mis les mains au dessus pour l'attraper mais un client est sorti et lui a fait peur. Il a sursauté, m'a fait face mais a continué à picorer, difficile de de ne pas remarquer à quel point il avait faim. J'ai jeté trois bouts de pain, il m'a regardé et était méfiant, puis quand il a été occupé à manger, je l'ai attrapé d'une traite! Il ne s'est pas vraiment débattu, il était clairement faible et plus maigre que la moyenne des pigeons émaciés déjà attrapés. 

Je le ramène à la maison, inspecte ses pattes qui sont dans un triste état. Il m'a fallu une bonne demi-heure pour tout lui enlever. Le doigt noir, nécrosé, est déjà mort et va donc tomber d'ici quelques jours. On peut aussi noter que les plumes autour de son croupion sont souillées de fientes, c'est parce que la station debout est trop douloureuse pour le pigeon. Il passait donc sont temps allongé, les plumes trainant parterre. Une fois l'opération terminée, je l'ai mis en cage, au calme avec eau et nourriture. Ses pattes le font malheureusement souffrir, il reste donc couché. La vidéo au bas de la page est peu sombre, toutes mes excuses, vous pouvez voir Orion se jeter sur la gamelle de graines.


Lundi 15 janvier : Orion mange et boit mais reste constamment couché. Je l'ai mis sur un petit tapis pour chat plié en quatre, en espérant que ça le soulage un peu. Son doigt nécrosé n'est malheureusement toujours pas tombé. J'ai également noté qu'il faisait un bruit étrange de temps en temps et avait des difficultés à respirer. J'ai vérifié l'intérieur de son bec, tout semble clair, rien d'apparent. Par précaution, je l'ai mis sous antibiotique. 


Mercredi 17 janvier :  Orion montrait des signes évidents de détresse respiratoire. Il haletait et sifflait à chaque bouffée d'air. J'ai donc décidé de l'emmener chez le vétérinaire. Malheureusement le Docteur ayant l'habitude des pigeons n'était pas là aujourd'hui. J'ai demandé à la secrétaire s'il serait possible qu'il soit vu par un vétérinaire car il est en train de s'étouffer. Elle est allée voir un docteur qui a accepté de l’ausculter. Évidemment, dans le cabinet, le pigeon respire normalement, alors que 30 minutes avant il s'étouffait. Je suis mal à l'aise vis à vis du docteur bien sûr mais lui explique tout de même les symptômes. Il ne note rien de particulier, ni au niveau de la respiration, ni de la gorge. Il fait juste une piqûre anti-inflammatoire car l'intérieur de sa bouche est un peu rouge ainsi que ses pattes. La consultation se termine, je m'excuse auprès du docteur pour le dérangement et me dirige vers l'accueil pour payer. Le médecin me fait alors signe pour me faire comprendre que je n'ai pas à payer quoique ces soit.

Dimanche 21 janvier : Orion a toujours des problèmes de respiration... Je ne sais pas si je dois le ramener chez le vétérinaire pour qu'il soit vu par le docteur qui à l'habitude des pigeons. J'ai trouvé qu'il commençait à sentir, ce qui n'est pas normal pour un pigeon, alors je lui ai donné un bain pour lui enlever les fientes collées sous la queue. Son doigt se détache petit à petit mais le fait toujours souffrir.


Lundi 22 janvier : Je suis finalement retourné chez le vétérinaire et cette fois, le pigeon montrait bel et bien des signes de détresse respiratoire. Le docteur a d'abord pris une loupe pour examiner le fond de la gorge pendant que je tenais l'oiseau. Il a effectivement vu une membrane blanche au fond qu'il est allé cherché avec une longue paire de pinces fines. Il en a retiré une espèce de morceau blanchâtre qu'il est allé inspecter au microscope. À ce moment là, je me suis dit : trichomonose du pigeon et c'est effectivement le cas. Il s'agit d'une maladie provoquée par un parasite et qui se caractérise par des glaires blanches dans la gorge et des problèmes respiratoires, suivie par des abcès jaunâtres dans la même zone et le bec. Le docteur n'avait pas de médicament sur la place, il a donc fallu en commander. Je dois aller le chercher dans deux jours, en espérant que le pigeon tienne le coup d'ici là. Je suis un peu gêné par le fait que le docteur n'ai pas regardé la gorge du pigeon avec autant d'attention la première fois, il ne serait peut-être pas passé à côté de la maladie et aurait permis de traiter l'oiseau plus rapidement. Heureusement que je n'ai rien payé, ni la première, ni la seconde fois.


Jeudi 25 janvier : Je suis allé chercher le médicament pour traiter Orion. J'espère que ça fera vite effet, il respire de plus en plus mal.


Samedi 27 janvier : Ça ne fait que deux jours qu'Orion est sous traitement, pas d'amélioration pour le moment. J'ai l'impression qu'il ne mange plus beaucoup, il reste beaucoup de graines dans la gamelle. La perte d'appétit peut être un effet secondaire du au médicament donc conformément aux instructions sur l'emballage, j'ai encore plus dilué le produit. Je lui ai quand même donné un peu de Nutribird, une pâté pour oisillon, en espérant que ça lui donne un peu de forces.


Dimanche 4 février : Le médicament ne semble pas faire effet. Orion a toujours du mal à respirer, il reste constamment couché sur le petit coussin et a perdu encore plus de poids. J'ai dû augmenter les doses de pâté durant le gavage... Je le ramènerai la semaine prochaine chez le vétérinaire pour demander conseil.

Samedi 17 février : L'état d'Orion semble s'améliorer, il ne s'étouffe plus, ne reste plus le bec ouvert et a pris du poids par contre, si je lui fait un peu peur et qu'il s'agite, il a toujours du mal à respirer. Je dois donc continuer le traitement. La trichomonose est une maladie extrêmement pénible car il est difficile d'en venir à bout mais je ne désespère pas.

Le doigt nécrosé est finalement tombé (avec un peu d'aide...) ! L'espèce de fil blanc avec l’extrémité verdâtre que vous voyez, c'est l'os. En voyant son état, pas étonnant qu'il était mou et ne cassait pas comme la majorité des pigeons. Il y a un petit trou au milieu du doigt, là où était l'os. Pas de plaie mais je dois veiller à garder la cage propre pour prévenir toute infection. Le ouvre boite et garde la patte en l'air, j'espère qu'Orion va vite cicatriser et moins souffrir.


Dimanche 25 février : Lorsque la propriétaire d'Angel est venue le voir, je lui ai parlé des problèmes d'Orion et du fait que le médicament ne semblait pas fonctionner. Elle m'a alors dit avoir du Tricorex qu'elle voulait bien me donner pour essayer et voir s'il serait plus efficace. Ne voyant, quelques jours plus tard, toujours aucune amélioration pour Orion, je lui ai dit que j'aimerai essayer le Tricorex. Elle me l'a donc gentiment apporté.

Voilà quelques jours que le pigeon reçoit ce traitement, il semble efficace. Orion mange plus, je lui ai fait faire un peu d'exercice pour vérifier qu'il ne s'étouffait plus. Pour le moment, tout semble normal. Je vais quand même continuer le traitement pendant dix jours et voir ensuite s'il y a une rechute. Si le pigeon reste en bon état, je pourrai le libérer. Dans le cas contraire, je persévérerai, et continuerai à le traiter. Sur un autre registre, Orion ne boit plus du tout. Je lui laisse quand même le petit coussin parce qu'il adore s’allonger et dormir dessus. Je n'ai malheureusement pas de pièce où le libérer pour le laisser voler, et ne peut pas le mettre en compagnie d'autres pigeons à cause de la maladie.

Mardi 6 mars : Il arrive de temps en temps qu'Orion s'étouffe et respire bruyamment., je n'ai donc pas arrêté le traitement au Trichorex en espérant venir à bout de la maladie. Ce matin en changeant la cage, j'en ai profité pour inspecter ses pattes et les lui nettoyer. Quelle ne fut pas ma surprise de voir ceci, une plaie avec une masse blanche entre la peau de la patte et de la peau à moitié arrachée couverte de fiente sèche :


Avant toute manipulation, j'ai commencé par donner un bain antiseptique pour désinfecter et ramollir les fientes collées sous les pattes.


J'ai ensuite inspecté la masse de plus près. Je me demandais s'il s'agissait d'un bout d'os, puis d'un kyste car elle semblai molle. Je l'ai délicatement enlevée en grattant la fiente qui restait accrochée à un bout de chaire de la patte. J'ai ensuite posé le tout sur un coton pour inspecter cette chose de plus près. Il s'agit en fait de peau morte, comme celle enlevée sur Hélios. Il y a une petit plaie ouverte laissée par la boule qui laisse apparaitre de la pulpe, rien de grave heureusement. Je nettoierai cette zone régulièrement en veillant à maintenir la cage propre pour éviter toute infection. J'ai remis le pauvre Orion en place et l'ai laissé se remettre de ses émotions tranquillement.


Mardi 3 avril : J'ai finalement emmené Orion chez le vétérinaire. Il a ausculté sa gorge et son jabot mais n'a vu aucune lésion, ni dépôts blancs comme ce fût le cas lors de la seconde visite. Le pigeon avait du mal à respirer, le vétérinaire a dit qu'il était possible que ce soit une maladie annexe qu'il faudrait essayer de le traiter avec un antibiotique à spectre large. Si ce médicament ne fait aucun effet, il se peut alors qu'Orion ait des lésions causées par la trichomonose au niveau des voies respiratoires. Dans ce cas là, il n'y aurait rien à faire pour le soigner. L'oiseau s’étouffe à moitié lorsqu'il est stressé ou tente de voler dans une pièce, il n'est donc pas relâchable pour le moment.


Vendredi 6 avril : Finalement, Orion n’était plus malade. Ses difficultés à respirer viennent de séquelles au niveau de l'appareil respiratoire. J'ai mis fin aux deux mois d'isolement et ai libéré Orion dans le salon. Cela lui a fait beaucoup de bien, il volé de porte en porte, puis a volé sur place pour se dégourdir et pour finir, est allé se reposer près d'Apolline. J'avais oublié de fermer la porte de la cage de transport, ce qui fait que j'ai aussi trouvé Pato en liberté. Il m'a fallu un petit moment pour comprendre pourquoi il y avait trois pigeons, et non deux, allongés sur la porte. Les trois mousquetaires Orion, Pato et Apollinne.


Vendredi 20 avril : Je suis finalement allé libérer Orion. Je l'ai laissé en liberté plus d'une semaine dans la maison, lui ai fait peur à plusieurs reprises pour vérifier sa respiration et a aucun moment il n'a montré de détresse respiratoire. Lorsque je l'ai lâché, il est allé directement se poser sur la devanture du café où je l'avais attrapé, puis a roucoulé pour une raison inconnue. Il marche également très bien et n'aura aucun mal à se nourrir. Voilà une aventure de 3 mois qui se termine finalement bien.