Il faisait très lourd aujourd'hui, demain il est censé pleuvoir. Contrairement à dimanche dernier, le bus n'était pas bondé à cause du mauvais temps, par contre la climatisation était très forte, j'espère ne pas avoir attrapé froid. Les chats se sont littéralement jetés sur la pâtée alors qu'il leur restait des croquettes. Ils ont peut-être mal aux dents et préfèrent manger des aliments mous. J'ai pu gratter le front de deux d'entre eux mais ils n'avaient pas l'air rassuré... La confiance viendra avec le temps j'espère. Je n'ai pas donné de croquettes supplémentaires, juste de la pâtée et changement de l'eau. Je suis reparti rapidement car j'étais fatigué.
En attendant le bus, j'ai remarqué un goéland perché sur un lampadaire. Il y en a beaucoup dans cette zone, certains se battaient et d'autres allaient quémander de la nourriture aux gens qui pique-niquaient. J'ai jeté une pincée de croquette, et l'un d'eux est venu les manger :
Capture de routine, ça faisait un moment que je n'avais pas attrapé de pigeons. J'ai jeté quelques graines et repéré Pollux qui boitait sévèrement, ne posant presque pas la patte parterre. Il a été très facile à attraper car il avait faim et se concentrait sur les graines plus que sur moi. Une fois à la maison, j'ai donné au pigeon un bain antiseptique et puis l'ai examiné. J'ai retiré quelques cheveux au niveau des cloques puis la zone s'est mise à saigner abondamment. Je ne peux rien faire pour sa patte qui est en très mauvais état, je crains qu’elle finisse par nécroser je vais donc l'emmener chez le vétérinaire demain car je ne peux pas aujourd'hui.
Mercredi 23 mai : J'ai emmené Pollux voir le vétérinaire. Ce ne sont pas des cloques qu'il a au niveau de la patte mais des boules de chaire qui vont probablement sécher et tomber. Le membre est enflé, violacé jusqu'au niveau de l'articulation ce qui semble indiquer une infection, mais contrairement à Alvin, sa patte est toujours chaude donc en vie. Pollux est mis sous Marbocyle, un antibiotique, matin et soir pendant une semaine.
Dimanche 27 mai : Pollux va beaucoup mieux, les boules de chaire ont commencé à sécher mais il a encore du mal à poser le membre à terre. Il a fallu que je lave les pattes car elles étaient pleine de fientes sèches. Il ne faut jamais les retirer à sec au risque d'arracher la peau avec, il faut bien les ramollir avant.
Samedi 2 juin : Une fois les croûtes tombées, je me suis aperçu qu'il restait quelques fils. J'ai pu les enlever sans problème. La patte de Pollux se remet bien mais reste quand même difforme. Les doigts semblent morts, celui préhensible passe sous la patte, malheureusement je ne peux rien faire pour ces problèmes. Une fois que toutes les boules de chaire seront tombées, je pourrai libérer le pigeon.
Lundi 4 juin : Pollux allait bien et ne boitait presque plus, elle (oui, c'est une femelle) était apte à être libérée. On peut facilement constater l'amélioration avec photo avant et après :
J'ai finalement hérité du dimanche pour aller nourrir les chats. On m'a donné quatre boites d'émincés et un paquet de croquettes, en plus de ça j'ai emmené trois bouteilles d'eau. J'ai donc pris le bus qui était littéralement bondé car les gens se rendaient aux parcs. Arrivé à la cabane des chats, quatre d'entre eux attendaient déjà. Ils se sont enfuit lorsque je me suis baissé pour les photographier et sont tout de suite revenus lorsqu'ils m'ont vu avec une boite de pâtée à la main. Le jour du repérage, je n'avais vu que le chat tigré et le chat à poils longs ayant le museau blessé. Aujourd'hui, il y avait en plus de ces deux là un autre chats à poils long ressemblant au museau blessé et un chat noir. J'ai également entraperçu un chat marron clair qui s'est enfuit en me voyant.
J'ai été contacté par une connaissance pour prendre en charge une pie blessée, sans plus de détails. Quelqu'un l'avait trouvée et déposée chez une clinique vétérinaire, je suis donc allé la chercher. Je m'attendais à voir une pie adulte qui avait été blessée et avait juste besoin d'une convalescence mais je me suis retrouvé avec un bébé encore dépendant. La situation était problématique pour moi, bien que je n'avais aucun mal à nourrir l'oisillon je ne savais pas quoi faire de l'oiseau une fois adulte. Si je n'avais pas eu autant d'oiseaux chez moi, je l'aurais élevée et gardée car les pies sont d'excellents animaux de compagnie, malheureusement je ne peux pas me permettre d'accumuler des animaux car en termes spatial et financier, cela deviendrait compliqué pour tout le monde. Je ne souhaitais donc pas garder la pie, l'élever à la main, m'y attacher bien sûr, pour ensuite la libérer et la laisser seule dehors sans éducation relative aux dangers de la vie sauvage. J'ai donc contacté la responsable locale de LPO qui m'a orienté vers une autre clinique vétérinaire que je connais bien puisque l'un des docteurs est lui-même un ancien représentant de la LPO, spécialiste aviaire et a soigné à plusieurs reprises mes oiseaux. J'ai donc pris le bus, il m'a tout de même fallu trois heures pour faire l'aller-retour car le trajet est assez long, mais la pie est entre de bonnes mains car la clinique, contrairement à la LPO et d'autres associations, ne fait pas de discrimination quant à la prise en charge des oiseaux. Ils s'occupent donc aussi bien de goélands, corbeaux, pigeons que de rapaces, moineaux et autres oiseaux protégés.
Capture de routine. J'ai remarqué la présence d'un pigeon portant des bagues inhabituelles en colimaçon plastique rouge aux deux pattes. Le pigeon était en bon état et se débrouillait bien pour manger, donnant des coups d'ailes pour être le premier à manger. Cet oiseau est dehors depuis un bon moment, je ne me suis pas fait de soucis pour lui alors je l'ai laissé. J'ai attrapé Matthias qui avait un bout de laine autour du doigt et un autre gonflé, ce qui le faisait boiter. Je n'ai eu aucun mal à le capturer et me suis aperçu que le pauvre à un doigt cassé. Je ne suis pas encore sûr de comment m'y prendre pour soigner le doigt... En attendant de réfléchir sur la méthode, j'ai enlevé le bout de laine et laissé l'oiseau tranquille.
Mardi 15 mai : J'ai essayé de faire une attelle avec plusieurs objets comme un effaceur à encre coupé en deux ou un bâtonnet de glace mais aucun ne restait en place.. Matthias paniquait beaucoup et se jetait sur les barreaux de la cage, pour éviter qu'il se blesse je l'ai libéré dans une pièce. Il boitait un peu mais pouvait marcher ainsi que courir, j'ai donc décidé de libérer.
Molly est une pigeonne que j'avais déjà repéré lors d'une précédente capture car elle boitait sévèrement. Elle ne posait presque pas la patte parterre et s'aidait parfois de son aile pour ne pas tomber. Je pensais qu'elle avait la patte cassée mais n'avais pas réussi à l'attraper. J'ai finalement pu la capturer aujourd'hui. J'ai constaté que l'un de ses doigts est complètement mort et qu'un autre a commencé à être cisaillé mais sa patte n'est pas cassée. J'ai retiré ce qui semble être des fibres textiles et des cheveux. Je pense garder Molly jusqu'à ce que son doigt tombe :
Vendredi 11 mai : Molly va bien mais reste souvent couchée pour soulager la douleur.
Lundi 14 mai : J'avais mis les cages de Molly et Chronos côte à côte afin qu'ils puissent se tenir compagnie. J'avais remarqué que Molly se jetait contre les barreaux pour essayer d'aller dans celle de Chronos, je l'ai donc mis dans la même que le mâle... et ils se sont mis en couple. La cage étant trop petite pour deux pigeons, je les ai tous les deux libérés dans la pièce où sont Walter, Speedy, Angel et Blytti.
Vendredi 1er juin : Molly se retrouve seule depuis le départ de son mâle pour le refuge. Son doigt n'est toujours pas tombé, elle continue de couver les faux œufs en attendant.
Lundi 25 juin :
J'avais presque oublié Molly... Elle s'entendait très bien avec les
deux couples qui étaient avec elle. Avec un peu d'aide, son doigt a fini
par tomber. J'ai laissé la petite plaie cicatriser et suis allé libérer
la demoiselle.
Je me suis proposé pour aider un groupe de bénévoles à nourrir quelques chats errants près de chez moi. Ils étaient sous la protection d'une dame âgée qui est malheureusement décédée il y a quelques années, laissant les chats livrés à eux-même. Une dame a donc repris le flambeau, accompagnée de quelques autres personnes qui se relaient en semaine pour continuer à les nourrir. Tous ces chats ont été stérilisés, certains ont des problèmes de santé, les bénévoles en prennent soin autant que possible en fonction de leurs moyens.
Lorsque je suis arrivé sur les lieux, seuls deux chats sont venus à notre rencontre afin de profiter d'un bon repas. La bénévole m'a dit qu'ils sont au moins sept ou huit et qu'il arrive que certains soient abandonnés ici. Elle m'a par exemple raconté avoir trouvé un chat laissé sur place, dans sa caisse de transport. La zone de nourrissage est cachée dans les buissons. Les bénévoles y ont construit un abris de fortune surmonté d'une bâche en plastique afin de garder les chats et la nourriture au sec les jours de pluie. Il y a également quelques abris et couvertures qui servent lit aux félins. Le tout a été déclaré en mairie afin que les travailleurs municipaux ne l'enlèvent pas.
Deuxième capture du jour lors du même trajet. Je jetais le reste des appâts quand j'ai vu ce pigeon boiter affreusement. Je me suis dit que je ne repartirai pas sans. Je l'ai finalement attrapé sans problème. Arrivé à la maison, j'ai inspecté sa patte qui était dans un triste état comme vous pouvez le voir sur les photos. J'ai commencé par lui donner un bain pour ramollir la peau morte et lui enlever. J'ai tout gratté délicatement et une fois l'opération finie... les dégâts étaient tels que j'ai préféré l'emmener voir un vétérinaire. Je suis donc reparti aussi sec avec le pigeon.
Le vétérinaire inspecte l'oiseau à son tour. Il remarque que la patte gravement touchée est plus froide que l'autre, ce qui signifie qu'elle est en train de mourir. La couleur de l'os aussi n'est pas belle, il pense que toutes la zone est infectée et que l'os est sans doute atteint, en train de pourrir. La masse quant à elle, est probablement une poche de pue. L'oiseau est sérieusement atteint, des antibiotiques seraient inefficaces, il m'a alors proposé une amputation totale de la patte pour être sûr qu'il ne reste pas un seul bout d'os atteint. Malheureusement le coût de l'opération était beaucoup trop élevé pour moi, même en payant plusieurs fois. De plus, garder un cinquième pigeon totalement unijambiste, très handicapé, serait difficile autant pour lui que pour moi. Quant à trouver une famille d'accueil qui pourrait prendre soin de lui... quasiment impossible. Il a donc malheureusement été décidé de l'euthanasier.
Capture de routine. J'avais repéré plusieurs cas graves mais aucun n'a voulu approcher. J'ai finalement vu arriver la pauvre Amélie qui trébuchait à cause de la cordelette qui lui liait les deux pattes. J'ai pu lui enlever facilement, ainsi que des cheveux pris dans une croûte. Amélie n'avait aucune blessure et a été libérée après un bon repas. Chronos, qui était en liberté, n'a pas pu s'empêcher d'aller lui faire la cour alors qu'elle était en cage !
Un article à propos d'un sauvetage qui n'est pas récent et qui concerne l'un des deux couples de pigeons que je garde en tant que pigeons de compagnie. Walter Pigeon est le premier oiseau trouvé et gardé. Il a été trouvé bébé, avec toutes ses plumes mais incapable de voler, en train de déambuler près de la route. Il était probablement tombé d'un nid qui devait être caché dans l'armature du stade local. Il boitait sévèrement car sa patte était fracturée, sans doute à cause de la chute. Étant assez grand, il n'a pas eu besoin d'être nourri avec de la pâtée pour oisillon et pouvait être nourri de graines données avec une paille placée dans le bec. C'est ma mère qui l'a nommé Walter Pigeon en référence à l'acteur Walter Pidgeon. Le pigeonneau aimait beaucoup s'allonger dans les couvertures, serviettes et autres tissus. Il appréciait également les bains de soleil, comme beaucoup de pigeons.
Walter était un pigeonneau adorable qui s'est pris d'affection pour moi et m'a plus tard considéré comme sa « femelle ». Il ne me lâchait plus, me suivait partout, sautait littéralement dans la baignoire pour prendre son bain avec moi, dormait avec moi, me donnait la becquée, et surtout, adorait se faire câliner pendant des heures. Il s'allongeait devant moi et faisait ce petit bruit caractéristique d'un pigeon demandant des mamours à son partenaire et s'excitait en battant des ailes à chaque contact de ma main. Il me ramenait également divers objets afin de construire un nid tels que des coton tiges, des brindilles, des emballages divers et même des billets de banque qu'il posait sur mon lit. Pot de colle résumait bien le comportement de mon pigeon, il était un excellent animal de compagnie, très affectueux et docile. Il ne supportait le contact de personne d'autre et savait reconnaitre ma main. Chaque tentative d'approche d'une main étrangère était accueillie à coups de bec violents et de roucoulements agressifs. Tout se passait bien pour nous deux, mais ça n'a pas duré.
Speedy est arrivée bébé et devait être nourrie de pâté à la seringue. Elle a été trouvée dans un appartement à l’abandon qui servait de nichoir et allait être rénové. La brave dame qui s'occupait des lieux a eu la gentillesse de ramasser les poussins et de les confier. Speedy est donc arrivée à la maison. Son nom vient du fait que bébé, elle courait à toute allure vers sa mère d'adoption en piaillant pour réclamer de la nourriture. C'était très mignon à voir. Elle n'était pas aussi affectueuse que Walter, et contrairement à lui ne s'est pas attachée à un humain bien qu'elle cherchait une présence humaine.
Au début, Walter attaquait la pauvre pigeonne. Il fallait donc les garder à l’œil lorsqu'ils étaient ensemble, puis étaient séparés lorsqu'il fallait s’absenter. Un beau jour, je surprends ces deux là en train de se donner la becquée, un rituel que seuls les couples accomplissent. Walter avait été tellement proche de moi, tellement exclusif et agressif envers la pigeonne que j'ai été très surpris de le voir s'intéresser à elle. Walter et Speedy se sont finalement beaucoup plu et ont fini en couple. À partir de ce moment, les deux pigeons se sont détachés des humains pour vivre entre eux. Il n'est aujourd'hui plus possible de les caresser, mâle et femelle refusent tout contact excepté de leur partenaire. Ils vivent très bien leur vie de couple, n'ont pas peur de nous mais garde leur distance bien qu'ils leur arrivent de se percher sur les humains et de venir nous voir.
Walter se montre être un mâle très territorial et parfois violent avec Speedy. Ceci arrive dans beaucoup de couples, si un pigeon est dans les parages le mâles va harceler sa femelle, lui courir après sans relâche en lui mettant des coups de bec. C'est un comportement normal, mais si les coups de bec mettent la vie de la femelle en danger ou deviennent trop fréquents il est alors préférable de les séparer. Heureusement la jalousie de Walter ne va pas jusque là. Le couple, en liberté dans une pièce qui leur est dédiée, aime beaucoup son nid, et adore se retrouver là pour se bécoter et se donner la becquée. Tout va bien pour le moment, Speedy pond régulièrement des œufs, que je remplace afin d'éviter une surpopulation, et les deux oiseaux se relaient pour la couvaison : Walter en début de matinée jusqu'en soirée, puis la femelle de nuit.
Mardi 17 juillet :
J'avais remarqué depuis quelques temps que Walter faisait "couac couac"
lorsqu'il roucoulait, mais je ne me suis pas inquiété car d'autres
pigeons le faisaient et n'avaient pas de problèmes de santé. Puis, je ne
sais pas pourquoi, j'ai écouté sa respiration en mettant son thorax
contre mon oreille et je me suis rendu compte qu'il avait du mal à
respirer et s’essoufflait. J'en ai parlé à une connaissance et je me
suis dit que je l'emmènerai chez le vétérinaire. Deux jours plus tard,
une énorme masse, longue comme un petit doigt et large comme un pouce,
est aperçue sur le flanc droit. Énorme choc. J'appelle le vétérinaire
lundi pour avoir un rendez-vous mais impossible d'en avoir un avant le
lendemain à dix heures quarante cinq.
Le lendemain, je prends le bus vers la clinique vétérinaire qui compte des spécialistes aviaires et où j'avais laissé Am, Stram et Gram. Durant le trajet, Walter montre des signes de faiblesse et commence à
piquer du nez. Après une heure route, arrivée à la clinique. Je suis
arrivé en avance, la secrétaire me dit de patienter en attendant que la
doctoresse termine la chirurgie en cours. Dans la salle d'attente, il y
avait un jeune chat roux malade. Il est fréquent que la clinique reçoive
de chats, adulte ou petits, et les laisse en liberté dans la salle
d'attente en espérant leur trouver un adoptant. Ce chat était très
câlin, il est monté sur mes genoux, puis s'est couché sur moi en posant
la tête sur ma poitrine. Je l'ai caressé un peu puis l'ai fait descendre
car il perdait beaucoup de poils. La doctoresse vient finalement me
chercher en avance. Elle ausculte Walter qui est faible car d’habitude
il roucoule et attaque mais là rien. Il est également maigre, ce que
j'avais remarqué. La doctoresse est impressionnée par la masse, elle
n'avait jamais vu ça. Pour elle il ne s'agit pas d'une tumeur, d'un
cancer comme je le craignais mais d'un abcès. Contrairement aux humains,
chiens ou chat, les abcès chez les oiseaux sont durs, ils ne peuvent
pas être drainés mais doivent être chirurgicalement retirés, comme une
tumeur. Il y a également un autre abcès sous le gros, plus petit mais
plus profondément ancré sous la chaire qui a sans doute atteint un sac
aérien, peut-être même un poumon ce qui rend la respiration difficile.
Le gros abcès sera facile à enlever mais le second beaucoup moins car il
va falloir ouvrir la cage thoracique. Je laisse Walter à la clinique,
il sera opéré l'après-midi même. Je dois le récupérer le lendemain
matin. Les oiseaux sont plus susceptibles de mal réagir aux anesthésie
que les chats ou chiens, je croise les doigts pour que tout se passe
bien et que Speedy ne finisse pas veuve si tôt. En plus de la chirurgie,
une analyse de l'abcès sera faite pour être sûr qu'il ne s'agisse pas
de quelque chose de contagieux qui pourrait toucher les pigeons en
liberté avec Walter.
Mercredi 18 juillet : L'aller vers la clinique vétérinaire s'est bien passé. J'arrive et me présente à l'accueil, l'aide vétérinaire m'explique le traitement, je paye et Walter m'est amené dans sa petite cage de transport. Il à l'air un peu fatigué mais une fois dans le bus, ils réagit à la vue de mon doigt qu'il tente d'attaquer en roucoulant, chose qu'il ne faisait pas le jour de l'opération. C'est bon signe. L'opération a été plus compliquée que prévue, le plus petit des abcès était profondément ancré dans la cage thoracique, il y a un gros risque de récidive dans les mois à venir. Pour le moment, Walter est sous antibiotique durant dix jour, ainsi que sous antiinflammatoire. J'attends les résultats d'analyse de l'abcès afin de savoir s'il s'agit de quelque de contagieux. Une fois à la maison, monsieur s'est mis à émettre le roucoulement typique utilisé pour appeler le partenaire. Je l'ai lâché en compagnie de sa femelle, ils se sont fait des signes de tête, eux aussi typiques des couples, et se sont donné la becquée. Je dois retourner vendredi à la clinique afin de vérifier que la plaie cicatrise bien, je pense que le docteur m'expliquera à ce moment là les tenants et aboutissants...
Jeudi 2 août :
La "cicatrice", ou plutôt le trou béant laissé par l'opération me
semblait plus que suspecte. J'ai appelé la clinique vétérinaire pour
savoir si je pouvais leur mailer une photo afin d'éviter de me déplacer
pour rien. Je leur ai donc envoyé deux clichés mais en guise de réponse,
on m'a seulement dit qu'il était préférable de prendre un rendez-vous.
Je retourne donc à la clinique pour la troisième fois demain.
Vendredi 3 août : Walter
roucoulait pour appeler sa femelle à l'arrêt de bus. Retour chez le
vétérinaire. Depuis que le photo du dessus a été prise, le trou que vous
pouvez y voir était complètement bouché par une espèce de croûte
mélangée à du pus sec. La vétérinaire avait bien vu les photos que
j'avais envoyé et a dit, je cite, "je n'ai pas aimé ce que j'ai vu".
Elle m'a fait part des résultats d'analyse, Walter est touché par un
salmonelle, aussi contagieuse pour les oiseaux que pour les humains.
Walter va subir une second opération, mineure comparée à la première,
afin de cureter les restes de pus. Dès que j'ai eu remarqué le trou,
j'ai remis Walter sous antibiotique, un bon réflexe d'après la
doctoresse. Je laisse donc Walter à la clinique en compagnie de Diogène,
tous deux seront opérés le jour-même. En attendant, j'ai désinfecté les
sols, perchoirs, gamelles et tout ce qui avait pu être en contact avec
les pigeons afin de limiter les risques de transmission. En attendant,
Speedy sa femelle ne semble pas troublée outre mesure par l’absence de
son mâle.
Samedi 14 août 2018 :
Je suis retourné chez le vétérinaire afin de récupérer Walter. En
attendant à l'accueil, un homme et son fils ont apporté un goéland qui
avait été percuté par une voiture. Le monsieur m'a dit qu'il ne portait
pas les goélands dans son cœur à cause du fait qu'ils attaquent tous les
oiseaux possible afin de les manger, mais qu'il n'était malgré tout
pas du genre à laisser un animal souffrir au milieu de la route.
L'oiseau a été pris en charge par le vétérinaire et je n'en saurai pas
plus. L'assistante me rend Walter qui roucoule en me voyant puis se met à
appeler sa femelle. Je sors pour attraper mon bus qui arrive dans moins
de cinq mais me rends compte que la dame ne m'a pas donné les
anti-biotiques. Je retourne en courant les récupérer et reviens illico à
l'arrêt, juste à temps pour attraper le bus et éviter d'attendre une
heure le prochain.
Walter
semble aller bien, il essaye de m’attaquer lorsque je passe le doigt
dans la cage, ce qui est bon signe, mais il réclame sa femelle durant
une partie du trajet. Arrivé à la maison, il roucoule de plus belle et
s'impatiente en voyant Speedy. Je le libère, il essaye de voler sur la
cheminée pour la rejoindre mais se rate. Ils sont bien contents de se
retrouver. Alors qu'il s'étire je remarque du sang, il a du s'ouvrir en
essayant de voler. Je tamponne la zone avec un coton, pas de saignement
donc rien de bien méchant même si je garde un œil sur la plaie. Walter
restera dix jours sous-biotiques et je dois le ramener lundi pour
contrôler la plaie.
Mardi 7 août 2018 :
Walter présentait un filet de sang au niveau des points de suture. Je
l'ai mis en cage afin qu'il évite de battre des ailes et ne rouvre sa
plaie.
Lundi 13 août 2018 :
Retour chez le vétérinaire, pour la troisième fois. Walter a fait une
rechute, un abcès avait commencé à se reformer. Il a heureusement été
pris à temps et n'a nécessité qu'une opération mineure pour l'enlever.
Le vétérinaire à retiré une croûte qui se trouvait dans la cavité
laissée par le précédent abcès, puis a retiré le nouvel abcès petits
bouts par petits bouts. Il a ensuite nettoyé le trou laissé avec un
coton tige imbibé de bétadine. Je vais devoir répéter le nettoyage deux
fois par jour et garder Walter sous anti-biotiques dix jours de plus.
Samedi 18 août 2018 :
Walter a fait un petite rechute et la plaie s'était refermée ne me
permettant plus de la nettoyer. Je l'ai donc ramené chez le vétérinaire
qui a rouvert la zone. Un abcès avait commencé à se reformer. J'ai
demandé si une euthanasie devait être envisagée à ce stade, il m'a
répondu que non car à part ce problème d'abcès et le fait qu'il ait du
mal à prendre du poids bien qu'il mange, sa qualité de vie reste
normale. Il a ajouté qu'il était très difficile de se débarrasser d'une
salmonelle, qu'il avait vu certain cas durer plus d'un an. Je vais donc
faire le maximum pour Walter, continuer à garder la zone ouverte afin de
la nettoyer quotidiennement et ainsi empêcher l'abcès de se reformer.
Les assistantes vétérinaires commencent à bien connaitre Walter à cause
des multiples aller-retour que j'ai fait pour lui. Il a également gagné
le surnom de "pigeon à mille euros" à cause du coût des soins.
Lundi 27 août 2018 :
J'ai ramené Walter chez le vétérinaire pour un contrôle. Je pensais
qu'il faisait une rechute à cause de la présence de zones jaunes clair.
Il s'avère en fait qu'il s'agit de tissus cicatriciels. Le vétérinaire a
vérifié en ouvrant les zone, qui étaient bien vides. Pour le moment
Walter va bien, mais les abcès peuvent se reformer à tous moments, il
faudra donc bien le surveiller.
Jeudi 21 mars 2021 : Walter va très bien et n'a fait aucune rechute depuis ses opérations chirurgicales. Lui et sa femelle continuent leur petite vie tranquille et couvent les faux œufs qui remplacent les vrais. Ils ont tapissé leur nid avec des morceaux de journaux qu'ils ont arraché eux-même, je ramènerai des brindilles. Petite précision, le fil dénudé sur la photo traverse le mur de bout en bout mais n'est relié à rien, il est sans danger.
Mercredi 4 septembre 2021 : Walter faisait parti des sept pigeons que j'ai emmenés chez le spécialiste aviaire aujourd'hui. Il semblait s'essouffler très vite, j'ai donc décidé de le faire examiner. Monsieur est en surpoids, a un souffle cœur et est cardiaque. Le vétérinaire pense qu'il est en surpoids à cause de son cœur qui l'empêche de faire de l"exercice, et non le contraire, c'est à dire problème de cœur conséquence du surpoids. Il l'a attrapé par les pattes pour le faire battre des ailes et voir le résultat, mais monsieur est resté tranquille sans bouger dans la main du vétérinaire. Ça a fait bien rire le docteur. Pour le moment il n'est dans cet état que lorsqu'il fait de l'exercice, comme c'est un pigeon pépère, il reste souvent tranquille, ne vole pas beaucoup donc ménage son cœur. S'il est devient cet état alors qu'il ne fait rien de physique, il faudra le mettre sous traitement quotidien jusqu'à la fin de sa vie.
Mardi 15 octobre 2021 : Walter et Speedy ont rejoint la volière il y a quelques temps déjà. La cohabitation avec le groupe a été une peu chaotique au début car monsieur était très jaloux de la présence d'autres mâles et c'est Speedy qui prenait les coups de bec. Aujourd'hui, le groupe a trouvé son équilibre ainsi que sa place. Monsieur fait la cour a toutes les femelles, a déjà "conclu" avec Maurine et Gojira mais refuse catégoriquement de toucher à la pauvre Gustave bien que celle-ci soit demandeuse.
Walter et Seedy ont voulu construire leur premier nid à même une planche, sauf que les brindilles tombaient de chaque côtés, forçant le mâle à aller chercher sans fin tous ce qui tombait. Gustave étant littéralement désespérée de trouver un partenaire, a fini par venir voir ce qu'il se passait et a fait tomber toutes les brindilles en atterrissant au milieu du nid. Voyant le désastre, j'ai pris une boite en plastique que j'ai mise sur la planche où se trouvait le nid espérant que le couple y nicherait. Cela n'a pas pris longtemps, les deux tourtereaux s'y sont tout de suite sentis chez eux. Non seulement ils y sont à l’abri du vent mais en plus les brindilles ne tombent pas. Pendant que l'un couve la paire d’œufs récemment pondue et remplacée par des faux, l'autre reste à quelques dizaine de centimètres afin de monter la garde.
Lundi 11 novembre 2021 : Walter et Speedy vont très bien. La femelle a récemment pondu une paire d’œufs que j'ai remplacés par des faux. Des trois couples de la volière, Walter/Speedy est le plus propre, ils vont tous faire le fientes hors des planches alors que les autres se soulagent devant, voire dans la boite.
Mardi 19 novembre 2021 : Walter et Speedy vont toujours très bien et continuent de couver les faux œufs.
Lundi 23 décembre 2021 : Speedy est en cage. Je pensais qu'elle avait la teigne car son front était tout pelé, mais au bout de quelques jours les plumes repoussaient déjà. Je pense donc qu'il ne s'agit pas de cette maladie. Je vais la garder encore quelques jours et la remettrai en volière si rien ne change. Walter, son mâle, n'a pas perdu de temps et s'est déjà remis en couple avec Gustave, qui était elle-même en couple avec Damien, avant que celui-ci ne soit remis en cage à cause de la teigne.
Samedi 12 février 2022 : Walter et Speedy sont en pleine forme. Comme vous le voyez, la femelle a récupéré l'intégralité de ses plumes.