Un monsieur que je connais et qui m'a adopté des pigeons valides par le passé, dont des unijambistes que j'ai faits amputer, possède un terrain d'un hectare (mille mètres carrés), a accepté d'adopter la vingtaine de pigeons valides sauvés par une amie. Nous avons fait le trajet jusque chez lui pour les lui déposer.
Il possède trois chiens. Une vieille croisée border collie, que vous pouvez voir sur la première photo, et qu'il a depuis qu'elle bébé. Un staff décatégorisé (car trop grand) appelé Onyx, marron et blanc. Un chien d'un calme olympien qui passait son temps allongé à faire la sieste. Il est monté comme un grand sans la voiture lorsque nous nous préparions à partir. Et pour finir, un croisé staff dogue argentin qui a passé un an dans un appartement en étant peu sorti, n'ayant que des jouets pour s'occuper. Il a développé un trouble du comportement et fait une fixation sur les jouets. Il passait son temps à ramasser des pommes de pin, à les déposer à nos pieds, à les regarder, nous regarder, les regarder de façon intense. Il n'attendait qu'une chose, qu'on les lui lance pour aller les récupérer et recommencer. Le soucis est qu'il est tellement focalisé qu'il ne pensait même pas à se reposer, ni à boire. Il a fallu que son propriétaire le force à se coucher et aller à la gamelle pour qu'il reprenne son souffle.
Un ami qui nous accompagnait avait très peur des molosses et n'osait pas sortir de la voiture. Il avait une peur bleue. Le propriétaire a proposé d'enfermer les chiens dans la maison mais l'ami avait toujours peur. Il a fini par prendre son courage à deux mains et à sortir. Au final, ça a été un vrai coup de cœur, il a passé un long moment à jouer à la pomme de pin avec le staff croisé dogue argentin.
Ensuite, nous avons eu droit à une visite guidée de la propriété. Elle se situe au pied d'une petite colline en bordure de forêt. Dans les hauteurs, il n'y a pas de propriété qui jouxte le terrain mais sur le bas, il y en a une avec une dame qui détient cinq chevaux. Le terrain possède une petite marre artificielle avec pompe et filtre, ainsi que des bords en pente, ce qui permet aux animaux d’accéder à l'eau sans risque.
J'ai eu l'immense plaisir de croiser Doudou, une lapine que des voisins avaient trouvé en boule, abandonnée en pleine ville en mai 2022. Elle était très malade, très maigre. Je l'avais faite soigner, stériliser et vacciner. Le monsieur avait accepter de l’adopter, ainsi que les trois autres lapins que j'avais également sauvés à la même époque. Elle a élu domicile devant le portail du terrain, c'est SA zone. Une autre lapine s'est montrée durant la visite, mais j'ai un doute sur son prénom. Je n'ai vu ni Brisbanne (une noire et blanche), ni Panpan (une grise). Je sais que l'une d'elle était décédée, mais je ne me souviens plus laquelle.
J'ai également reconnu ce pigeon blanc (croisé biset et mondain) qui m'avait été confié par une dame qui avait fait reproduire une fois ses couples qui vivaient en volière. Elle avait décidé qu'elle avait trop d'oiseaux et cherchait à faire adopter les oisillons autonomes. Il y en avait trois ou quatre en tout, et le monsieur les a tous pris. J'ai aussi reconnu cette pigeonne, avec sa bague rouge et ses plumes aux pattes. J'ai un doute sur son nom, mais je sais qu'elle était en couple avec un mâle prénommé Lucette qui a été adopté par quelqu'un d'autre. J'ai également aperçu des pigeons unijambistes, que j'ai fait amputer suite à des blessures et ce pigeon marron, facilement reconnaissable à sa couleur et ses plumes aux pattes. Je l'ai élevé mains début juin de cette année, après qu'il soit tombé d'un toit, puis sur un parasol plus bas, lui évitant de mourir suite à une chute. Deux jours plus tard, c'est son frère ou sa sœur qui est tombé(e). Ils avaient donc été adoptés par le monsieur en même temps.
Un immense merci au monsieur qui s'occupe de tous ces animaux, dont la plupart sont issus de sauvetages, y compris nos pigeons. Ça a été une occasion en or pour ces oiseaux, leur évitant de finir en ville ou dans une zone sans eau, ni nourriture à portée.