J'ai reçu un appel de Virginie, la responsable de l'association Les ailes cassées & Co, à propos d'un perruche ondulée. Une dame l'avait contactée car elle avait une perruche malade et ne savait pas quoi faire. Les informations que nous avons eu étaient floues, voire contradictoires donc nous ne savons pas exactement ce qu'il s'est passé. Virginie m'a appelé pour avoir mon avis et savoir ce que je pensais de la situation.
La propriétaire s'était rendue à une clinique vétérinaire mais n'avait pas les moyens de payer les soins, la clinique l'a donc aiguillé vers Virginie. La propriétaire a dit travailler toute la semaine, puis être chômage, ne pas pouvoir se déplacer chez le vétérinaire, ne pas pouvoir payer les soins, etc. Elle a dit faire des sauvetages, mais ne pas avoir les moyens de payer le vétérinaire. Bref, la situation était plus que floue.
Virginie à proposé à la dame de céder la perruche à l'association, en échange elle aurait tous les soins nécessaires. La dame a refusé, disant qu'elle tenait à son oiseau. J'ai dit à Virginie que je devais me rendre chez le vétérinaire aviaire pour trois de mes pigeons et que je pouvais aussi emmener la perruche mais la dame devait participer aux frais. La propriétaire a donc accepté de me laisser la perruche à cette condition.
Je lui ai donné rendez-vous et elle m'a remis l'oiseau répondant au nom de Pépita, qui n'avait pas l'air en forme. La propriétaire m'a expliqué qu'elle faisait des sauvetages d'animaux et qu'elle avait trouvé la perruche dans un carton devant sa porte. Quelques jours plus tard, une dame l'alpague pour lui demander si elle avait trouvé l'oiseau. La propriétaire actuelle m'a dit avoir été choquée et lui avoir demandé pourquoi elle ne l'avait pas emmenée chez le vétérinaire. La dame lui a répondu que la perruche ne bougeait plus, qu'elle ne sortait plus de sa cage et que donc, elle ne l'intéressait plus. La propriétaire actuelle m'a donc dit qu'elle était connue pour récupérer des animaux et avait donc récupéré cette perruche, à qui elle avait acheté un mâle afin qu'elle ne soit pas seul. Le mâle s'occupait de sa femelle malade, mais la pauvre était mal en point. Visiblement son état s'était amélioré après quelques jours en cage mais s'était dégradé peu après.
Donc, comme je disais au début, une histoire pas très claire. La perruche est donc à la maison. Je l'ai mise en cage sur une serviette. Elle n'arrêtait pas de tanguer et tentait d'escalader les barreaux de la cage, sans y parvenir. Je l'ai trouvé maigre mais elle a mangé et bu sans problème. J'ai peur qu'elle ai des problèmes neurologique car elle a des petits mouvements saccadés de la tête et les pattes qui restes parfois "mortes" sur les côtés, avant de refonctionner comme si de rien n'était. J’appellerai le vétérinaire demain afin de prendre rendez-vous pour tout le monde en espérant que Pépita tienne le coup.
Lundi 24 février : Pépita est toujours là. Je l'ai vue manger des graines et de la salade, et boire normalement. Elle piaille de temps en temps, sans doute pour appeler son mâle. Elle a toujours quelques mouvements de tête saccadés et des difficulté à tenir droit. Elle ne parvient pas à tenir sur un perchoir et ne parvient pas à dormir la tête entre les ailes, comme un oiseau sain de son espèce devrait. J'ai rendez-vous demain chez le vétérinaire aviaire à quatorze pour Pépita, Flanelle, Orphée et Ferry.
Mardi 25 février : Pépita est toujours là, aucune amélioration, ni dégradation de son état. Tout à l'heure, elle sera examiné par le vétérinaire. Espérons qu'il puisse faire quelque chose pour elle.
Pépita a été examinée par le vétérinaire aviaire et les nouvelles sont mauvaises. Elle est atteinte d'une hypertrophie brune de la cire. Les symptômes sont sévères, l'oiseau mange sans cesse, tangue, ne semble pas voir correctement et est maigre. Il n'y a malheureusement rien à faire. J'ai appelé la propriétaire pour lui dire que le vétérinaire avait suggéré de laisser l'oiselle avec son mâle jusqu'à ce qu'elle devienne apathique. À partir du moment où elle deviendra apathique, cela voudra dire que les symptômes sont arrivés à un point où l'oiseau ne plus vivre décemment. Il faudra donc l'euthanasier. La propriétaire viendra chercher Pépita jeudi afin que celle-ci profite de ses derniers moment en compagnie de son mâle.
Jeudi 27 février : Ce matin en me levant j'ai trouvé Pépita morte dans sa cage. Une triste découverte mais pas vraiment surprenante sachant dans quel état était l'oiselle. Elle sera, avec l'accord de sa propriétaire, enterrée aux côtés de mes autres animaux.
Vendredi 3 avril : J'ai retrouvé la vidéo de Pépita tournée le lendemain matin de son arrivée. Vous pouvez voir que la pauvre ne parvient même pas à escalader les barreaux de la cage.