Orban est un pigeon que je n'ai pas attrapé moi-même. Il avait des fils aux pattes et boitait affreusement. Les entraves ont été enlevées mais le pigeon avait du mal à tenir debout, préférant rester allongé pour soulager ses membres. Lorsque je suis allé chez le vétérinaire avec la personne qui l’avait attrapé, nous avons montré Orban au docteur afin d'avoir son avis. Il nous a dit que les pattes étaient irrécupérables mais pas mourantes donc il pourrait les garder. Je ne suis pas sûr qu'il soit libérable, je vais le garder et l'observer.
Mercredi 4 septembre : Orban faisait parti des sept pigeons emmenés chez le spécialiste aviaire car je voulais le faire sexer. Ses pattes le font toujours souffrir et l'empêchent de se déplacer correctement, il n'est donc pas libérable dans cet état. Malheureusement le laboratoire partenaire de la clinique avait haussé ses prix, un sexage coûtait trente-neuf euros contre même pas quinze voire moins chez d'autres. J'ai donc gardé les prélèvements de plumes et contacterai un laboratoire moins cher moi-même.
Lundi 9 septembre : Orban roucoulait pour appeler un partenaire, en entendant le timbre de sa voix, je me suis douté que c'était une femelle. Je l'ai donc libérée dans la pièce à pigeons en compagnie de Walter/Speedy, Angel/Blytti, Gustave et Andros. Walter est immédiatement venu lui faire la cour. La demoiselle s'est aussitôt mise en position pour l'accouplement ! Les deux se sont culbutés au moins quatre fois en moins d'un quart d'heure sous les yeux éberlués de Speedy, la femelle officielle de Walter. Gustave, qui est aussi très en chaleur, est venue voir en espérant profiter un peu, mais la pauvre n'a reçu que des coups de bec de la part de monsieur. Une fois le dernier coup terminé, le mâle a guidé sa nouvelle conquête directement dans le nid conjugale. Autant vous dire que Speedy n'a pas du tout apprécié et a attaqué Orban, l'a poursuivie dans toute la pièce, jusqu'à ce qu'elle garde ses distances et reste dans un coin. Pendant le crêpage de chignon, Walter continuait de faire le beau en roucoulant perché sur une caisse.





Samedi 9 novembre : J'ai confié Orban aux Ailes Cassées & Co afin de savoir si la pigeonne serait libérable ou non.
Samedi 30 novembre : Orban a finalement pu retrouver la liberté malgré ses pattes mutilées. Je n'aurai jamais cru qu'elle se remettrait car ses blessures étaient affreuses et la pauvre peinait à se tenir debout. Voici la vidéo de la libération tournée par l'association qui l'avait prise en charge.