dimanche 9 décembre 2018

[Décédé] - Regan, une patte coupée en deux et l'autre mutilée

Aucun pigeon blessé sur mes zones habituelles de captures mais je suis tombé sur des oiseaux qui se disputaient un vieux bout de pain dans une ruelle. J'ai jeté une pincée de graines, ils se sont tous précipités dessus. Dans un premier temps, je n'ai repéré aucun oiseau ayant besoin d'aide mais mon regard s'est arrêté sur Regan car il était ébouriffé, pataud et s'est précipité sur la nourriture. Je l'ai attrapé et je n'ai pu que constater l'état lamentable de ses pattes. Je lui ai d'abord donné un bain anti-septique, puis ai coupé la moitié de la patte gauche qui pendait par un bout d'os. J'ai ensuite gratté la peau morte de la patte droite afin d'enlever les cheveux et le fil de sac poubelle qui étaient dedans. Je n'ai pas gratté jusqu'au bout pour éviter d'atteindre l'os et fragiliser la patte, j'ai gratté juste assez pour enlever tous les cheveux. Regan a été assez choqué par l'opération, je l'ai mis en cage, il a mangé puis s'est perché sur la plate-forme pour se calmer. 


Vendredi 14 décembre 2018 : J'ai donné un bain de pattes à Regan car elle étaient pleines de fientes dures. Impossible de les enlever à sec sans enlever la peau avec. J'en ai aussi profité pour gratter un peu plus de peau morte et ai trouvé un fil resté coincé. Il n'y pas beaucoup de chaire autour du doigt du milieu, je ne serai pas surpris que le pigeon finisse par le perdre. Regan va rester encore quelques jours en cage, je pourrai peut-être le libérer dimanche. 


Lundi 17 décembre 2018 : La patte qui a été coupée en deux n'était pas en train de nécroser, il s'agissait en fait de croûtes plus ou moins superficielles qui étaient en train de se décoller sur les bords. J'ai donc décidé de le libérer. Il s'est excité lorsque j'ai sorti sa tête de la serviette et qu'il a reconnu sa zone de nourrissage. Je l'ai lâché puis il est allé se percher sur une rambarde. Là, il s'est alors étiré la patte, secoué la queue et ébouriffé. Il semblait satisfait d'être de retour chez lui. 


Lundi 31 décembre 2018 : Regan est de retour à la maison. Il avait été repéré en train de se trainer péniblement dans la ruelle où je l'avais capturé. J'avais essayé de l'attraper mais il n'approchait pas. Il a finalement pu être capturé... sur mon balcon. Regan a de gros soucis pour se déplacer bien que ça ne se voyait pas le jour où je l'avais libéré. Je pense que le manque de nourriture du à l'hiver ne rend sa vie que plus difficile. Il a donc été décidé de la garder un moment, et de voir plus tard quoi faire de lui. 


Dimanche 6 janvier 2019 : Regan n'est pas très futé, il fait ses besoins sur la plate-forme qui lui sert de nichoir-lit. Il a fallu que lui fasse tremper les pattes un bon moment pour lui décoller la couche de fiente accrochée à la peau sans arracher de tissus avec. J'ai remarqué que Regan s'était blessé et saignait un peu au niveau de la patte, donc pour le moment il reste à la maison et après... j'aviserai.


Jeudi 24 janvier 2019 : Je ne sais pas vraiment quoi faire de Regan. Je pense dans un premier temps le libérer dans une pièce, avec Walter et compagnie, afin de voir comment il se débrouille pour marcher. Selon le résultat, je le libérerai au minimum à la fin de l'hiver pour qu'il puisse trouver de la nourriture plus facilement lorsque les gens sortent pour profiter des températures plus clémentes.


Jeudi 7 février 2019 : Regan est toujours à la maison. Une grosse croûte est partie de la patte coupée en deux, laissant une plaie béante. Je lui ai nettoyé la zone et l'ai mis dans une cage propre. Quant à la patte difforme, j'ai décidé de ne plus enlever les fientes sèches car elle solidifient la "structure" et empêche le doigt de se tordre, voire de se casser.


Samedi 9 février 2019 : Regan étant tout seul depuis la libération de Zippo et ayant passé beaucoup trop de temps en cage, j'ai décidé de le prendre sur mon lieu de travail afin qu'il puisse voler autant qu'il le souhaite. Je pensais ensuite libérer Ludwig, malheureusement Regan est un horrible mâle extrêmement territorial qui chasse les deux autres pigeons. Le pire étant le moment du coucher lorsque tout ce petit monde se retrouve sur l'étagère, monsieur attaquait méchamment les deux autres afin de les faire partir à coups de bec et d'ailes. J'ai donc dû séparer la zone en deux, Ludwig et Amandine d'un côté, Regan de l'autre. Je ne suis plus tout à faire sûr que garder Regan pour tenir compagnie à Amandine soit une bonne idée vu son agressivité mais je sais qu'il faut parfois un peu de temps pour que la hiérarchie se mette en place. Je vais donc les garder quelques jours ensemble voir si la situation s’améliore, dans le cas contraire je ramènerai Regan (droite) à la maison et garderai Ludwig (gauche) / Amandine (milieu) ensemble.


Jeudi 14 février : Après avoir passé quelques temps à observer Regan en liberté, je suis en mesure de dire que cet oiseau n'est absolument pas libérable. Il a beaucoup trop de difficulté pour se déplacer et ses pattes le font souffrir, j'ai donc décidé de le garder pour tenir compagnie à Amandine. Bien qu'il y ait encore des coups de bec au coucher afin de savoir qui dort où, les journées se passent très bien. Ils se reposent sur le dossier du canapé ou sur le haut du frigidaire, mangent et boivent ensemble sans se battre. De plus, j'ai eu le plaisir de les regarder prendre un bain tous les trois et se coucher au sol près des gamelles afin de se sécher.  Le point (très) noir reste que si je perds le logement fournit par mon travail, je ne serai pas en mesure de garder Regan et Amandine en plus de mes pigeons de compagnie. Si cela devait arriver, je serai contraint de les faire euthanasier faute de pouvoir trouver une famille d'accueil... En attendant, ils restent sur mon lieu de travail et profitent d'une vie tranquille.


Jeudi 21 février : La cohabitation se passe bien entre Amandine et Regan. Ce dernier n'attaque plus la pigeonne bien qu'il lui arrive de la pousser à coup de poitrail pour prendre les meilleures places, telles que l'angle sur le haut du frigidaire ou le bout du dossier du canapé.

Bonne nouvelle, si j'ose dire, Amandine et Regan se sont mis en couple. Afin de rendre les mises à jour plus faciles pour ces deux là, j'ai décidé de les regrouper sur un même article. La mise en couple s'est faite faute de mieux car les hormones ont toujours le dernier mot. Il ne s'agit du grand Amour comme j'ai pu le voir chez certains couples, mais la cohabitation se passe bien. Amandine aime beaucoup réclamer la becquée mais lorsque Regan se couche et roucoule afin de lui réclamer des mamours, madame l'ignore le trois quart du temps. Il leur arrive tout de même d'avoir des moments de tendresse mais sans plus. Je me faisais du soucis pour Regan car ce dernier roucoulait énormément pour appeler une femelle, et rien n'est pire qu'un pigeon mâle en rute qui appelle désespérément une partenaire. Les roucoulement roques sont terribles et la frustration sexuelle l'est d'autant plus pour l'oiseau. Quoiqu'il en soit, les choses vont bien pour le moment, même si le couple reste en sursis car ayant déjà un couple de pigeons, je ne pourrai pas me permettre d'en adopter un second à la maison. Le jour où je perds mon travail et le logement fourni, je serai obligé de les faire euthanasier...


Mardi 5 mars : Le couple semble finalement heureux. Ils se font des papouilles mutuelles, se donnent la becquée plusieurs fois par jour et... s'accouplent. Ils vont finir par nidifier et pondre, il va falloir que je me procure une paire de faux œufs supplémentaires. Je ne m'attendais pas à ce que la relation évolue aussi positivement en repensant à la façon dont ils se traitaient l'un l'autre au début. Regan est très demandeur de papouilles dans le cou, il lui arrive de faire basculer Amandine qui tombe sur le côté à cause de sa patte manquante lorsqu'il l'a sollicite du bec pour réclamer.


Jeudi 14 mars : Amandine et Regan continuent leur vie tranquille. Ils sont extrêmement territoriaux et ne supportent absolument pas la présence de Léry en liberté dans le studio, même si celle-ci se trouve à l'autre bout de la pièce. Les choses ne se passent guère mieux avec Amira qui s'est faufilée de la salle de bain et s'est retrouvée avec eux. En voyant le cliché plus bas, je me suis rendu compte à quel point la patte droite de Régan est mutilée. Il boitait à cause de la patte gauche qui lui faisait mal, la droite ne semblait pas lui poser problème bien qu'elle soit complètement raide. Monsieur marche décemment mais n'est clairement pas libérable dans cet état. Cela ne l'empêche pas de profiter des plaisirs simples de la vie : sa femelle, manger, dormir et prendre des bains de soleil.


Quant à Amandine, elle semble se satisfaire de son mâle. Celui-ci est extrêmement demandeur de papouilles, il la suit de partout et se couche devant elle en émettant ce roucoulement particulier que font les mâles en demande de contact physique. Amandine s'est faite à l’absence de patte bien qu'il lui arrive toujours de se gratter la tête avec le membre qui n’existe plus. Je vais aller ramasser quelques brindilles qui feront plaisir au couple pour la nidification.


Jeudi 21 mars : J'ai filmé Amandine et Regan en plein rituel nuptial. Comme vous pouvez le voir, le mâle a un peu de mal pour grimper sur le dos de sa pauvre femelle à cause de ses blessure aux pattes. J'ai également filmé Amandine en train de se "gratter" avec son membre fantôme :



Vendredi 29 mars : J'avais remarqué que Regan boitait plus que d'habitude, je l'ai donc attrapé afin de voir ce qui n'allait pas. Il se trouve que le doigt de gauche était en train de se détacher, et a fini par se détacher entre mes mains. Le pigeon s'est mis à saigner abondamment, j'ai nettoyé la zone et fait pression sur la plaie le temps que le saignement s'arrête. J'aurai aimé l'emmener chez le vétérinaire mais impossible car je travaille jusqu'à vingt et une heure... J'ai appelé la clinique pour demander un rendez-vous demain matin. La secrétaire a été... sèche. Je lui ai dit que mon pigeon était blessé à la patte, qu'il y avait urgence mais que je ne pouvais pas venir maintenant car je travaillais. Elle m'a alors répondu "dans ce cas c'est qu'il n'y a pas urgence". Je lui ai répondu que si, que j'avais l'habitude des pigeons blessés et que celui-ci avait vraiment besoin d'être vu par un vétérinaire le plus tôt possible. Elle me dit alors de venir l'après-midi (cette tranche horaire est sans rendez-vous), mais impossible car je travaille. Je lui demande donc un rendez-vous le matin, en urgence, car le samedi est un jour d’affluence donc souvent plein. Elle me répond que je n'ai qu'à passer, laisser l'oiseau quand je peux et qu'il s'en occuperont. Je dis non car il s'agit d'un pigeon de compagnie, je paye les soins et veux le récupérer. Elle me redit alors de passer demain matin et que s'il y a un moment, un vétérinaire verra le pigeon... J'ai été assez outré par la façon dont cette dame m'a parlé. En attendant, j'ai donné un anti-biotique et un anti-douleur à l'oiseau. Je l'ai mis sous la poubelle afin de ne pas avoir à lui courir après demain. Je suis un peu inquiet mais je pense qu'il passera la nuit. La première photo est la patte prise le 6 janvier, et celle avec la patte ensanglantée a été prise aujourd’hui :


Samedi 30 mars : Je me suis levé aux aurores, Regan était toujours sous sa corbeille et roucoulait de tristesse pour appeler sa femelle. J'ai appelé la clinique vétérinaire à son ouverture afin de confirmer le fait que je pouvais passer sans rendez-vous le matin même pour faire examiner le pigeon. Après quatre appels restés sans réponse, la secrétaire répond et me dit de passer vers neuf heures et demie, sans réelle garantie qu'un vétérinaire pourra voir l'animal. Pas un problème pour moi, je veux tenter le coup et file prendre le bus. Sur le chemin, Regan était très fatigué, probablement à cause du sang perdu. Il s'est couché plusieurs fois dans sa cage de transport et somnolait. Je suis arrivé à la clinique et ai attendu une dizaine de minutes au comptoir, la secrétaire, qui est aussi assistante vétérinaire, était très occupée à prodiguer des soins aux animaux gardés sur place, en plus de ceux qui venaient pour un changement de pansement. Pas étonnant que j'avais dû attendre autant au téléphone. Bref, Regan a été enregistré, puis je suis allé m’asseoir pour attendre mon tour. 


Au bout d'une demi-heure le docteur est venu me chercher. Il a examiné le pigeon pendant que je tenais l'oiseau. Il a été choqué par la patte pleine de boursouflures, ainsi que par la taille de la plaie. Il a désinfecté la zone, m'a dit que dans un premier temps il allait mettre l'oiseau sous anti-biotique pendant huit jours et voir comment la plaie évolue. Si cette dernière cicatrise bien, l'oiseau sera remis. Si elle ne cicatrise pas, il faudra alors amputer le pigeon. Il a ajouté qu'amputer uniquement la patte (le "pied" lui-même) serait très difficile car les boursouflures ne permettraient pas une bonne vision de l'intérieur donc le médecin pourrait toucher une artère. Si Regan va jusqu'en chirurgie, il faudra peut-être l'amputer au même niveau que sa femelle. J'ai remercié le vétérinaire de m'avoir pris sans rendez-vous et suis rentré. Regan a commencé à s'exciter lorsque je suis rentré dans le studio, je l'ai libéré et monsieur est allé rejoindre sa femelle qu'il l'a gratifié de quelques mouvements de tête signifiant bienvenu. Il s'est ensuite littéralement avachi à ses pieds en roucoulant bruyamment pour se faire câliner, ce qu'a fait Amandine avec plaisir.


Lundi 1er avril : Le vétérinaire m'a dit de changer le pansement tous les trois jours. Je m'y suis donc collé et ça a été beaucoup plus facile que celui d'Amandine. J'ai ensuite mis le pigeon en cage, finalement vide après la libération de Grégoire. Avant ça, je devais l'attraper deux fois par jour pour lui administrer l'anti-biotique, ce qui le traumatisait beaucoup. Là il sera beaucoup plus facile à capturer. Il n’appréciera pas la captivité de quelques jours séparé de sa femelle mais pas le choix.


Mardi 9 avril : La patte de Regan se remet, il a toujours un peu mal mais cela ne l'empêche pas de vadrouiller à droite, à gauche. J'ai surpris le couple en train de se faire des mamours. La première photo montre la "tête" des pigeons lorsqu'ils ont vu le premier flash. Amandine est à droite et Regan à gauche.


Jeudi 11 avril : Quelques photos du couple prenant un bain de soleil puis au repos post-baignade. Amandine à gauche, Regan à droite. J'aime beaucoup les observer et les photographier.


Lundi 15 avril : Je trouve que l'état de Regan a empiré. Sa patte semble le faire beaucoup souffrir, il la garde en l'air et reste souvent couché. Il boite énormément et il lui arrive de se rattraper avec l'aile pour ne pas tomber sur le côté. Le vétérinaire m'avait dit de le lui ramener si je constatais que la patte ne se remettait pas correctement, je le ferai donc jeudi. Le docteur amputera probablement Regan comme il l'avait suggéré dans ce cas de figure. Navré pour la présence de fientes sur la première photo, elle a été prise avant le grand nettoyage hebdomadaire.


Jeudi 18 avril : La nuit dernière j'avais tenté d'attraper Regan alors que tout était noir, mais il a fallu un bon moment pour y arriver car il arrivait malgré tout à me voir et s’échapper. Lorsque je l'ai finalement saisi, je l'ai mis sur le canapé avec un panier à linge dessus pour ne pas avoir à lui courir après en plein journée. Le matin suivant, je suis réveillé par un horriblement roucoulement désespéré, un bruit que je n'avais encore jamais entendu... Regan était au trente-sixième sous-sol et appelait sa femelle. Cette dernière l'a cherché un peu partout : sur tous les perchoirs habituels, elle s'est déplacée parterre, a fureté puis est allé voir sur le haut de l'armoire qui lui sert de nid, c'est de là qu'elle a pu apercevoir son mâle sur le canapé. Elle est allé se percher devant le panier à linge, Regan était excité, faisait les cent pas et tentait de passer la tête à travers les trous du panier pour atteindre sa femelle. C'était très triste à voir, mais pas le choix car la cage était déjà prise par Corentin. J'ai emballé ce dernier et Regan dans des serviettes (pas de cage de transport sous la main) puis suis allé prendre le bus pour rentrer chez moi.

Je me suis rendu chez le vétérinaire en début d'après-midi. Il y avait peu de monde et le docteur m'a reçu rapidement. Je lui ai expliqué que Regan souffrait beaucoup trop et que cela l'handicapait énormément. Il a inspecté la patte et a très vite compris que le pigeon s'appuyait uniquement sur la zone nécrosée. Une seule solution : l'amputation. Il s'est demandé s'il pourrait n'amputer que le "pied" afin de laisser un bout d'os et permettre à Regan de marcher dessus, mais il était réservé quant à cette possibilité à cause de l'état des tissus qui ne permettraient peut-être pas de faire une suture à ce niveau là. J'ai laissé Regan entre les main du vétérinaire et suis revenu deux heures plus tard. J'ai récupéré le pigeon avec la patte amputée au même niveau qu'Amandine. Comme le cagnait le docteur, la peau était trop endommagée pour faire une suture à l'articulation du "pied", il a donc fallu amputer plus haut. Regan a reçu une injection d'anti-douleur et d'antibiotique, je ne dois lui donner qu'une goutte d'anti-inflammatoire durant cinq jours. J'ai mis un Regan toujours sous l'influence de l'anesthésie dans dans une cage confortable pour qu'il récupère un peu cette nuit. Demain je le ramènerai sur mon lieu de travail, le garderai en cage le temps de lui administrer son médicament et de lui changer le pansement.


Lundi 22 avril : Regan va très bien. Je l'ai ramené sur mon lieu de travail, le mettant dans un premier temps en cage. Malheureusement monsieur voulait rejoindre sa femelle qui l'appelait. Malgré les draps sur la cage, il n'arrêtait pas de se jeter contre les barreaux au risque de se blesser. J'ai ensuite attrapé Amandine, pensant qu'il se calmerait en ayant sa femelle avec lui, mais ça a été encore pire : les deux se jetaient contre les barreaux et se faisaient peur l'un l'autre, n'ajoutant que plus de panique. J'ai finalement décidé de les lâcher tous les deux afin qu'ils ne se blessent pas. Regan est parti directement se percher dans son nid, tandis qu'Amandine est allée sur le frigidaire. S'en est suivi un concert de roucoulements pour exprimer leur contentement de se revoir après seulement une journée et demie de séparation.

La vidéo qui suit montre tout d'abord la difficulté qu'avait Regan à se déplacer. Les images datent un peu et son état n'a fait qu'empirer, d’où ma décision de le ramener chez le vétérinaire. Vous pouvez ensuite voir dans la deuxième partie le concert de retrouvailles. J'entends souvent ce bruit lorsqu' l'un des partenaires rejoint l'autre au nid, mais il ne dure jamais autant. Le concert a donc duré un bon quart d'heure, puis Amandine a rejoint son mâle au nid et je ne les ai plus entendu de la journée. J'attrape monsieur une fois la nuit tombée afin de lui donner un anti-inflammatoire, puis je le remets en place. La journée, il reste tranquille sur le dossier du canapé afin de se remettre.


Jeudi 25 avril : Amandine et Regan vont toujours bien, je leur ai mis une serviette confortable sur le nichoir duquel ils regardent par la fenêtre, ils l'adorent. J'ai enlevé le pansement de monsieur, la suture que j'ai nettoyée est un peu moins jolie que celle de madame, mais ce n'est pas surprenant car la peau est de moins bonne qualité. Quoiqu'il en soit la cicatrisation se passe bien.


Mercredi 8 mai : Regan va bien, la cicatrice et jolie et il s'habitue à son état. Amandine a pondu une paire d’œufs que je me suis empressé de remplacer par des faux. Elle les couve la nuit pendant que monsieur dort à ses côtés, et le matin venu, elle est remplacée pour la journée. 


Mercredi 15 mai : J'ai ramassé et stérilisé au four quelques brindilles. Je les avais laissées sur la table pour les emmener chez moi et les donner à mes couples. Je me suis endormi et ai été réveillé par des claquements d'ailes récurrents. En ouvrant les yeux j'ai surpris Regan en train de trier les bouts de bois pour sélectionner ceux qu'il allait offrir à sa femelle en train de couver. Il se posait sur le bord du nid, déposait la brindille devant sa belle et repartait aussi sec pour en ramener une autre. Amandine était ravie de recevoir ces petits cadeaux qu'elle accueillait avec de petits roucoulements de contentement et de satisfaction.


Lundi 3 juin : Regan est d'humeur territoriale car Amandine va pondre d'ici peut de temps. Il ne supportait plus la présence de Maurine, lui donnait des coups de bec, lui atterrissait dessus et la chassait jusque dans sa cachette entre le frigidaire et le mur. J'ai donc mis la pigeonne en sécurité et vais attendre que les œufs soient pondus. Regan sera alors occupé toute la journée à les couver, je remettrai Maurine dans le studio pour qu'elle ait de la compagnie et ne reste pas seule, Amandine ne faisant preuve d'aucune agressivité. Regan a voulu déménager du toit de la penderie vers une étagère, il restait plusieurs heures perché dessus à appeler sa femelle mais celle-ci ne semblait pas du tout intéressée. Du coup, il a fini par abdiquer et le nid reste où il était.


Jeudi 4 juillet : Après le départ de Bathory et ses petits, Amandine et Regan respirent enfin. Ils se réapproprient l'intégralité du studio et ont pu prendre un bain tranquilles. Après la baignade, le couple s'est couché sur le canapé, Amandine posant la tête sur le dos de son mâle. Meilleure résolution ICI.


Vendredi 12 juillet : Regan et Amandine continuent leur petite vie tranquille. Je continue de leur donner des brindilles que Regan ramasse. Si Amandine n'est pas dans son nid, il va la voir pour lui montrer la brindille qu'il tient dans son bec puis va la déposer dans le nid.


Mardi 10 septembre : Amandine et Regan se sont très bien adaptés à la vie en volière. Pour le moment, ils la partagent avec Patrick, tout se passe bien entre ces trois là. Demain l'extension devrait être livrée.


Vendredi 13 septembre : Amandine et Regan ont investi la caisse aménagée d'un coussin de chaise moelleux pour nicher. Ils sont en pleine période de roucoulades et mamours. Je vais les voir tous les jours pour les nourrir, changer l'eau et gratter les fientes des planches. Il adorent prendre des bains de soleil allongés sur la terre.

Vendredi 9 septembre 2022 : Regan est en soin pour ses pattes. Comme vous pouvez le voir, elles se sont "adaptées" à sa façon de marcher. Le soucis est que monsieur, et madame sa femelle, sont sales. Ils font leurs fientes sur la planche où ils nichent et marchent donc dedans. Elles forment régulièrement des amas qui ont fini par se consolider sur la chair. Il a donc eu un bain de pattes avec Bétadine pour ramollir tout ça, puis je les lui ai retirées. Il va rester un peu en cage pour cicatriser puis retournera en volière.En écrivant cet article, je me rends compte que Regan est ici depuis déjà quatre ans, le temps file vite...

Dimanche 2 octobre 2022 : En passant devant la volière, j'ai vu un pigeon en train de, littéralement, s'endormir dans le coin de la baignoire (qui est bac à litière pour chat). J'ai trouvé ça étrange, je suis entré pour m'approcher mais l'oiseau, que je pensais être un élevé main, n'a pas du tout bougé. J'ai trouvé ça très bizarre, j'ai tendu la main et l'ai saisi sans qu'il ne ne tente de se débattre. Je me suis alors aperçu qu'il s'agissait de Regan qui grelottait et n'était visiblement pas parvenu à sortir du bac. J'ai saisi une serviette qui séchait sur l'étendoir dehors, l'ai emmailloté pour éponger un maximum d'eau. J'ai ensuite pris une seconde serviette, l'ai mise dans une cage et où j'ai posé le pigeon. Il n'a pas bougé durant toute l'opération. 

Il me semble extrêmement fatigué, j'ai peur qu'il ne soit sur le déclin. Vu ce qu'il s'est passé durant la précédente mise à jour et ce qu'il s'est passé aujourd'hui, je pense qu'il n'est pas sage de le remettre en volière. Je vais devoir réfléchir sérieusement à quoi faire...

Dimanche 23 octobre 2022 : Le trou sous la patte de Regan s'approfondit et le fait souffrir. Je l'avais remis en volière depuis la précédente mise à jour, il semblait aller mieux mais il s'est depuis redégradé. Il restait au sol, couché, se faisait attaquer par les autres pigeons et tentait de s'enfuir en rampant avec ses ailes. Retour en cage donc, mais il ne parvient presque plus à marcher, il se traîne sur les articulations des pattes en gardant les ailes ouvertes pour tenter de garder son équilibre. C’est triste à voir... Je pense que sa qualité de vie n'est actuellement pas bonne du tout. Je vais le faire examiner par un vétérinaire mais j'ai peur que l'oiseau ait atteint sa limite et je pense qu'il va falloir penser à l’euthanasier. J'attendrai quand même la visite chez le vétérinaire, mais je ne me fais pas trop d'illusions... En attendant, il est sous vitamines et anti-douleur pour le soulager un peu.

Mercredi 26 octobre 2022 : Regan a été examiné par le vétérinaire et comme je m'y attendais, il n'y avait plus rien à faire. Il y avait un trou sous la patte où s’amoncelaient les saletés, notamment les fientes. Elle durcissaient très vite et devenaient difficiles à enlever. Avant de me rendre au cabinet, j'ai fait tremper les pattes 10 minutes dans l'eau tiède, qui n'ont pas suffi à tout faire partir. Il fallait que je répète l'opération 3 fois par jour pour tenter de garder, sans succès, les pattes propres. Concrètement, les bains ramollissaient la peau, qui pelait et restait humides, ne faisant qu'aider à l’agglomération des saletés. C'était un cercle vicieux, je n'arrivais pas à garder le dessous des pattes propres. La décision a donc été prise d'endormir Regan parce que qu'il n'était pas possible de faire quoique ce soit pour améliorer son confort de vie déjà bien atteint...