Pigeonneau attrapé par ma mère car il lui manquait énormément de plumes, en plus d'être fatigué. Je ne sais pas ce qu'il est arrivé à cet oiseau car à part la peau nue, il ne présente aucune plaie ou blessure. Mis à part la fatigue et la maigreur, je n'ai rien noté de particulier. Le temps où ma mère l'a gardé, elle a trouvé qu'il sentait mauvais, mais je l'ai depuis presque cinq jours et n'ai rien remarqué pour le moment. C'est un pigeon vif qui se nourrit seul, il y pas mal d'eau dans les fientes mais c'est peut-être à cause de la chaleur car le reste est normal. Je vais le garder assez longtemps pour vérifier que les plumes repoussent, si ce n'est pas le cas il faudra procéder à des analyses.


Lundi 24 août : Gros drame en arrivant à la maison, Banzaï était pendu par une patte à une décoration de la cage. L'espace est tellement petit que j’ai eu du mal à retirer le membre... J'ai d'abord cru qu'il s'était cassé quelque chose, mais les os semblent tous intactes. Par contre, il présente une plaie que j'ai nettoyée et bandée car il la picorait. Banzaï était horriblement choqué, et est resté un très long moment couché. Son "pied" ne bouge plus à cause de la blessure. J'espère qu'aucun nerf ou tendon n'a été abîmé et qu'il se remettra vite...


Jeudi 27 août : Banzaï avait bien la patte cassée, je m'en
suis aperçu la nuit même de la blessure en le voyant se lever lorsque
je suis allé dans la cuisine. Je lui avais donc nettoyé la plaie et lui
avais mis une attelle. Il a commencé à recevoir un anti-biotique et un
anti-inflammatoire. Ce soir, en voulant lui donner ses médicaments, je
me suis aperçus que la patte était froide, très froide. Ça ne pouvait
que signifier que le membre n'était plus irrigué de sang et était
mort... J'ai donc enlevé la bande et n'ai pu que constater l'étendue des
dégâts. La blessure avait nécrosé. Je filerai demain à la première
heure chez le vétérinaire. J'ai peur que Banzaï ne finisse amputer de
toute sa patte... Je suis dégoûté, en colère, triste. Banzaï était en
pleine forme, il état tout à fait libérable et à cause de cet accident,
la libération ne sera sans doute pas possible.

Jeudi 3 septembre : Aujourd'hui je suis retourné chez le vétérinaire pour Tobi qui doit se faire énucléer. J'en ai profité pour faire examiner la blessure de Banzaï qui était en famille d'accueil. La bonne nouvelle est que le membre est toujours chaud, donc irrigué. C'est un soulagement car le lendemain où je l'avais trouvé, la patte était froide et je l'avais cru morte. Le vétérinaire m'a dit de retirer une partie de la croûte afin d'éviter un effet garrot. C'est donc ce que j'ai fait une fois arrivé à la maison. Le pigeon à un peu saigné mais j'ai retiré une partie de la masse qui s'enroulait bien tout autour de la patte. Je ne vois toujours pas de bulbe pointer le bout de son nez, et j'ai l'impression qu'il y a moins de plumes ou peut-être est-ce une impression...


Samedi 5 septembre : Hier en faisant les soins de Banzaï, je suis tombé sur l'os cassé de la patte. J'avais dit au vétérinaire que la patte était pendante et bougeait de façon anormale. Il ne m'a pas écouté, m'a dit que tout allait bien. Je lui ai fait confiance, mais j'aurai dû insister et demander une radio. Donc le pauvre Banzaï à la patte cassée qui a se tord sur elle-même. Je pense aussi que les tissus nécrosent contrairement à ce que le vétérinaire m'avait dit. Il ne s'agissait pas simplement de croûte et de bleu, mais bien de tissus morts. J'avais donc décidé d'appeler le vétérinaire très tôt ce matin afin de savoir si je pouvais avoir un rendez-vous mais ce n'était pas possible, la secrétaire m'a donc dit de passer et déposer l'oiseau. Dieu merci mon employeur allait faire ses courses à trois rues du cabinet, il a donc eu la gentillesse d'y faire un arrêt pour laisser Banzaï. Pour le moment, j'attends les nouvelles...
Mardi 15 septembre : Pas de mise à jour concernant Banzaï car j'étais très en colère. Samedi cinq septembre, j'avais donc déposé Banzaï chez le vétérinaire car je voulais qu'il passe une radio. Je n'ai pas pu aller chercher l'oiseau moi-même car il a été examiné l'après-midi durant mes heures de travail. Heureusement, F a eu la gentillesse de le récupérer et de me l'apporter, merci beaucoup.
Lorsqu'elle est arrivée, je lui ai demandé ce qu'avait donné la radio. Elle m'a dit que le vétérinaire n'en avait fait aucune car la patte n'était pas cassée et que de toutes façons elle devait être amputée car en train de nécroser. J'étais extrêmement en colère, j'avais insisté pour passer cette radio afin de leur prouver que j'avais raison, que je n'avais pas rêvé. J'avais vu l'os sortir de la blessure, j'avais même "tapé" dessus avec la pince à épiler pour vérifier que c'en était bien un mais ils ont refusé. C'est inadmissible, car je paye pour ça. Ils n'avaient aucun droit de décliner. La patte était donc fichue, je le savais, j'ai pris rendez-vous en ligne pour le lundi suivant et procéder à l'amputation.
Lundi, arrivée chez le vétérinaire. Cette fois c'est le vétérinaire que je voyais d'habitude qui m'a reçu. J'ai appris à ce moment là que c'était le docteur responsable de la mort de l’inséparable qui avait examiné Banzaï samedi. J'ai demandé une nouvelle fois à ce que l'oiseau passe une radio. Le docteur m'a expliqué que ça ne servirait à rien car la patte nécrosait et ne pouvait être sauvée. Je lui ai répondu que je savais, mais que la radio devait être faite afin de confirmer ce que je disais depuis plusieurs semaine, que la patte était cassée.
Retour de radio, et sans surprise, l'os était bien cassé, sortant là où je l'avais vu. J'ai dit au vétérinaire ce que je répètais depuis le début, mais il m'a répondu que l'os avait nécrosé, il s'était peut-être cassé entre temps. Je lui ai fait remarquer que son collègue m'avait assuré que l'os n'était pas cassé deux jours avant. Pas de réponse. J'étais fatigué et je n'ai pas eu le courage d'insister. Banzaï a été vu par les trois vétérinaires de la clinique, aucun ne m'a écouté. Bien sûr que la patte ne pouvait cicatriser puisque la fracture était ouverte... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé avec ces docteurs. Deux ont toujours bien fait le travail, je n'ai jamais eu à me plaindre. Je suis en colère, dépité. Banzaï a donc été amputé totalement de la patte et ne sera pas libérable. Je n'arrête pas de me dire que j'aurai du insister, voir ailleurs mais j'ai fait confiance à ces vétérinaires car je n'avais pas de raison de douter... Je m'en veux.
Je vais faire une pause dans les sauvetages de pigeons car ces dernières semaines ont été très éprouvantes physiquement et mentalement. J'ai fait énormément de trajets à pieds et en bus, j'ai dépensé plusieurs centaines d'euros en frais vétérinaires dont la moitié pour des soins de la part des vétérinaires lambda qui n'ont quasiment servis à rien, amputation de Banzaï mise à part. L'autre moitié est partie chez le vétérinaire aviaire qui a été parfaitement compétent dans ses examinations et chirurgies. Aucun regret pour le second même si les factures sont beaucoup plus élevée comparées aux nombre de soins, la qualité y est exemplaire. Il va me falloir quelques mois pour reconstituer la cagnotte pigeons. Pour le moment, je me concentre sur les oiseaux en soins et n'en prendrais pas d'autres nécessitant des frais supplémentaires. Lorsque je reprendrai les sauvetages, je vais abandonner les cages à rongeurs au profit de cages faites mains avec du bois et du grillage à petites mailles afin qu'aucun autre pigeon ne finisse comme Banzaï...
Banzaï se retrouve donc unijambiste. Il a du mal à se déplacer comme ça, mais avec le temps, il s'y fera. Les plumes manquantes de son dos ne repoussent toujours pas. La saison de la mue a commencé, je vais voir si elles vont pointer le bout de leur nez. Dans le cas contraire, je ferai faire des analyses.
Mercredi 23 septembre : Les plumes manquantes de Banzaï repoussent enfin. Sa "voix" commence à muer, du coup lorsqu'il roucoule pour me faire peur, il oscille entre le roucoulement d’adulte et le piaillement de bébé. Il s'habitue lentement à son état bien que ça reste encore un peu difficile. Il est trop tôt pour le mettre en volière, donc il a rester e cage encore un moment.
Dimanche 3 janvier : Banzaï a rejoint la volière depuis un bon moment, en même temps qu'Oboro. Contrairement a lui, il a eu du mal à apprendre à marcher sur une patte. Il lui a fallu beaucoup d'entrainement et quelques chutes non dangereuses sur le côté. Aujourd'hui, il se débrouille très bien et est devenu adulte. J'irai bientôt acheter du grillage plastique à mettre contre les grilles des cages afin qu'aucun autre oiseaux ne finissent comme le pauvre Banzaï...
Mardi 1er juin 2020 : Banzaï va très bien et a profité de la porte ouverte pour se faire la malle. Il s'est littéralement jeté dans l’entrebâillement pour s'échapper. Il reste tout de même sur la maison et sur la volière. Étant donné son état, il sera nourri aussi longtemps qu'il faudra.
Dimanche 29 mai 2022 : J'avais finalement rattrapé Banzaï qui tentait de rentrer dans la volière en sautillant sur une patte au sol. Il a finalement été adopté par un parc Strasbourgeois.