dimanche 28 avril 2019

[Libéré] - Damien, pigeon très sale et boiteux

Depuis deux ans que je tiens ce blog, ce mois d'avril est le plus prolifique en terme de captures avec dix-huit oiseaux attrapés ! Damien est un pigeon que j'avais déjà repéré il y a quelques jours mais que je n’avais pas réussi à capturer. Il lui manque une touffe de plumes derrière le cou, il a donc été rossé par un autre pigeon ou un goéland. Damien a aussi du mal à marcher, il lui arrive de partir sur le côté, c'est peut-être le résultat de l'attaque. Et pour couronner le tout, ses plumes sont affreusement sales, toutes collées et dures. Je lui ai donné un premier bain pour tenter de le laver, en espérant que cela aide. Quoiqu'il en soit, il n'est pas maigre et je n'ai pas senti ou vu de blessure, je vais le garder quelques jours et voir si son état évolue. 


Vendredi 3 mai : Damien était toujours sale mais ne boitait plus, il s'était peut-être fait mal en atterrissant. Quoiqu'il en soit je l'ai libéré car il pourra se laver dans la fontaine qui est sur son lieu de nourrissage.


Jeudi 27 juin : Aujourd'hui j'ai trouvé un jeune goéland parterre, environs le même âge que Kylian. J'ai voulu lui faire peur pour qu'il vole et se perche en hauteur car il y a des chats qui rodent dans cette zone. Le goéland a essayé de s’envoler mais il n'avait pas assez de longueur pour s'élancer. Je lui ai couru après pour essayer de l'attraper mais il était très rapide. J'ai fini par le bloquer dans un coin, l'ai saisi et il s'est mis à hurler de peur, tout le monde s'est retourné pour me regarder. Il m'a mordu plusieurs fois mais m'a juste laissé une petite trace rouge. Je l'ai mis sur la tenture d'un café qui reste déployée constamment et qui se trouve à vingt mètres de là où je l'ai trouvé, ses parents pourront donc le repérer sans problème.

Pour en revenir à la capture du jour, pigeon repéré alors qu'il faisait le pied de grue devant une boulangerie. Il a attiré mon attention, déjà parce qu'il restait là sans bouger mais en plus, il était dans un sale état. J'ai acheté du pain pour l'appâter, une flopée de pigeons est alors arrivée. Les plus hardis se jetaient sur la nourriture alors que Silas préférait s'éloigner. Je l'ai suivi à pied sur quelques mètres en lui jetant de la nourriture, mais il s’éloignait toujours plus. Je me suis alors aperçu que le pauvre avait des difficultés à se mouvoir, il ne marchait pas droit et ne semblait pas sûr sur ses pattes. J'ai fini par le coincer contre un mur et l'ai attrapé au sol en restant debout car il avait trop peur de moi lorsque j'étais accroupi. J'ai rapidement inspecté son état général, il ne semblait pas avoir d'aile cassé et il lui manquait des plumes au niveau du cou et du dos, résultat typique d'une attaque de goéland. J'ai donc décidé de le prendre avec moi.

Arrivé à la maison, j'ai voulu vérifier s'il volait. Je l'ai posé parterre et comme vous pouvez le voir sur la vidéo, il s'est littéralement jeté sur les graines qui traînaient parterre. J'ai donc essayé de l'effrayer, mais il n'a fait que marcher. Pendant ce temps, Amon qui était dans une petite cage de transport avait réussi à s'échapper, Silas a eu peur et s'est difficilement envolé pour atterrir trois mètres plus loin. Je pense que je l'emmènerai chez le vétérinaire pour être sûr qu'il n'y ait pas de dégâts internes.


Vendredi 28 juin : En regardant le pigeon attrapé hier, je me suis dit qu'il me rappelait affreusement Damien. J'ai comparé les photos, les deux ont un doigt manquant à la patte droite ayant laissé une boule de chaire, ont les griffes de la même couleur et même état des plumes. Je pense qu'il s'agit donc bien du même oiseau. J'ai supprimé l'article présentant une nouvelle capture et l'ai fusionné avec celui-là.

Donc Damien est de retour à la maison. Il semblait alerte ce matin, mange et boit bien. Je vais le garder à l’œil de près, et je pense que je finirai par l'emmener chez le vétérinaire pour être sûr qu'il n'ai rien de grave. Vous pouvez constater sur la vidéo (sans son) l'état se ses plumes, celles qu'il manque dans le cou, ses difficultés à se déplacer et le fait qu'il ne s'envole pas pour fuir.


Vendredi 12 juillet : Voilà deux semaines que j'ai récupéré Damien et son état ne s'est pas amélioré. Ses plumes sont toujours sales, celles qu'il manquait sur le dos et la queue ont repoussé mais pas encore celles du cou. Je l'ai lâché dans le salon pour voir s'il marchait normalement, mais là non plus, aucune évolution. Il marche toujours en diagonale avec les pattes qui se croisent. Il s'agit peut-être de séquelles dues à une maladie ou un coup. Damien présentait déjà les traces d'une attaque de goéland la première fois que je l'ai capturé, je ne pense pas que le libérer serait une sage décision. Je vais demander conseil à la gérante de l'association Les ailes cassées, savoir si elle pourrait le libérer sur son domaine qui est plus sûr que la ville. Si rien n'est faisable, il faudra peut-être l'euthanasier. En attendant, ils reste à la maison.


Jeudi 19 juillet : Après plus de deux semaines en cage, j'ai voulu mettre Damien avec mes autres pigeons afin qu'il puisse voler et se dégourdir un peu. Mon mâle Walter a commencé par lui faire la cour un bon moment mais Damien le fuyait. L'autre mâle Angel, en a remis une couche. Damien ne marche toujours pas droit, je pense qu'il gardera ce problème toute sa vie, et a du mal à décoller. Je ne pense pas qu'il soit libérable, je le garderai donc dans la volière que j'ai commandée. Il a tout de  même fallu le ou la remettre en cage parce que les deux autres mâles étaient agressifs envers elle/lui.


Jeudi 25 juillet : Damien est sorti tous les jours de sa cage afin de se dégourdir les pattes et voler. Le vol semble un peu plus facile mais clairement pas assez pour être libérer, il reste donc à la maison.


Samedi 27 juillet : Damien va toujours bien malgré ses petits soucis de marche. Il vole légèrement mieux mais ça reste toujours laborieux. Il apprécie la ou les petites balades quotidiennes pour battre des ailes, voleter, explorer la maison et se percher sur les bacs et cartons qui traînent.


Jeudi 1er août : Après avoir discuté avec mon amie durant la visite vétérinaire pour Valentine et Raimu, celle-ci m'a dit qu'elle avait eu des pigeons avec un problème similaire à celui de Damien et qu'il s'agissait de la gale. J'ai donc acheté un médicament pour le traiter. Il en a reçu une première goutte le lendemain et en recevra une autre dans quinze jours, en espérant que cela fonctionne.


Mardi 6 août : Les plumes de Damien sont toujours en mauvais en état mais cela ne l'empêche pas de profiter de ses siestes, bains et sorties quotidiennes dans la salle de bains afin de se dégourdir et voler. L'assistante vétérinaire m'avait bien mis en garde en me disant qu'il fallait au moins compter deux ou trois semaines de traitement car la gale est persistante. Le pigeon ne recevra sa deuxième dose que le seize août. En attendant, monsieur est à le recherche d'une compagne et roucoule afin d'en appeler une. Il semble que Patrick (une femelle?) semble bien intéressé(e) et s'agite lorsque les appels se font entendre. Affaire à suivre !


Mercredi 14 août : Visite chez le vétérinaire pour Damien, Fletcher, Ventus, deux autres pigeons attrapés par la personnes qui m'accompagnait ainsi qu'un couple d’inséparables. Commençons par les inséparables. Il s'agit d'un couple appartenant à ma voisine. C'est une dame soumise, gentille et serviable. Lorsqu'elle vous parle de ses oiseaux, c'est comme si elle parlait de ses enfants. Ce couple lui avait été offert  par ses filles à la mort de son mari. Ils ont donc une valeur sentimentale. Malheureusement la dame n'a aucune idée de comment prendre soin de ses oiseaux. Elle possède un couple de mandarins qui vivent dans une cage au sol format A4, une perruche ondulée veuve/veuf qui vit seul depuis un moment dans une cage toute aussi petite, et enfin les inséparables qui vivent dans une cage un peu plus grande mais pas trop quand même. Ces derniers sont gravement carencés, ils ne reçoivent pas les vitamines dont ils ont besoin (couleur de plumage fade), n'ont pas de jouets, pas de nourriture adaptée, etc. J'avais proposé à la dame de prendre la cage que j'utilisais pour ma calopsitte afin que ces oiseaux aient un espace plus grand, mais elle a fini par décliner en arguant que son balcon était trop petit et que les oiseaux faisaient trop de saletés pour être mis à l'intérieur.

Ce n'est pas la première fois que ses oiseaux ont des ennuis de santé. Elle a appelé à l'aide plusieurs fois car sa femelle canari faisait un mal de ponde (œuf qui ne sort pas). J'avais pu aider l'oiseau en lui maintenant le croupion au dessus de la vapeur qui a fait dilater le cloaque et lui a permis de pondre. La deuxième fois, elle a appelé à l'aide ma connaissance qui a fait les même manipulations. Sauf que cette fois, ça n'a pas fonctionné. Nous avons donc  dit qu'il fallait absolument emmener l'oiselle chez un vétérinaire car elle pouvait mourir à tous moment. Nous lui avons même offert de payer l'intégralité de la facture. La dame a refusé poliment en disant qu'elle préférait attendre le jour suivant car la première fois, l’œuf avait été pondu après le bain de vapeur. Résultats des courses : le lendemain l'oiselle était morte.


Il y a quelques jours, ma connaissance a été effarée de voir la taille du bec du mâle inséparable. La voisine soutenait mordicus qu'il était comme ça depuis toujours, mais nous savions bien que c'était faux. Elle est allée voir son fils pour lui demander et celui-ci a confirmé que l'oiseau n'était absolument pas dans cet état à son arrivé. Elle s'est alors mise à douter et dire qu'il était dangereux de le laisser comme ça. Ma connaissance a voulu couper le bec elle-même mais a préféré laisser tomber pour ne pas blesser l'oiseau. Nous avons donc proposé de l'emmener chez le vétérinaire. Là encore elle a dit que c'était trop cher pour elle. Nous avons donc menti (ou pas ?) en disant que nous allions souvent chez ce vétérinaire et que nous pourrions avoir un prix, qu'il fallait donc nous laisser le couple pour qu'il soit examiné. Dieu merci, elle a accepté. Durant le trajet, nous n'avons pu que constater comment ce pauvre oiseau se nourrissait, en mettant la tête de côté parterre et mangeant les graines avec ses cotés du bec.

[Mise à jour de fin de soirée: Le mâle inséparable allait extrêmement mal et était sans doute mourant. Il y avait une très grande quantité de sang sec sur l'oiseau ainsi que dans la cage. Il est finalement mort un vers quatre heures et demie. L'oiseau a saigné si rapidement, environ six gouttes, que le docteur n'a pas eu le temps de cautériser. Les petits volatiles ont peu de sang et quelques gouttes perdues équivaut à une hémorragie mortelle. Le fait qu'il ai été en mauvais santé à la base car âgé, nourris uniquement de graines de tournesol et gravement carencé n'ont fait qu'aggraver la situation.


Nous sommes donc allés chez le vétérinaire avec cinq pigeons et deux inséparables. Les assistantes vétérinaires étaient outrées par l'état du bec et le comportement de notre voisine. Nous avons attendu un petit peu, bavardé avec le maître de deux chattes sœurs très turbulentes et vu un chien policier qui attendait son tour. Le mâle inséparable a été endormi et son bec coupé. Au moment où j'écris ces lignes, ils sont toujours chez le vétérinaire afin de garder monsieur sous surveillance car il a bien saigné. Revenons-en à Damien. Damien a donc été vu par le vétérinaire. Le docteur habituel étant en vacances, c'est son collaborateur qui a examiné tout ce petit monde. Il commencé par regarder visuellement si le pigeon avait des parasites, puis a fait des prélèvements de peau au niveau du cou et de la commissure des lèvres. Rien à signaler au microscope. Je lui ai donc demandé ce qui causait ça et comment traiter le pauvre Damien. Il m'a seulement répondu de lui donner des vitamines.

Je dois avouer que ce monsieur m'a beaucoup déçu et ne semblait pas vraiment savoir ce qu'il faisait, non seulement pour Damien mais aussi pour Ventus. J'ai été étonné qu'il ne fasse de prélèvements pour culture afin vérifier la présence de champignons, et lorsque j'ai mentionné la gale, il m'a dit que les oiseaux l'avaintt aux pattes. Je ne suis vraiment pas convaincu par le diagnostique, et encore moins par la façon de faire. Je pense emmener Damien chez le spécialiste aviaire car la perte de plumes s'étend.


Mercredi 4 septembre : Damien faisait parti des sept pigeons emmenés chez le spécialiste aviaire car son problème de déplumage ne passait pas. Le vétérinaire a dit qu'il s'agissait sans doute d'un soucis de plumes (champignon ou teigne) plutôt que d'un problème de peau (gale). Il va recevoir de l'Itrafungol pendant plus de trois semaines pour traiter ce problème.


Samedi 7 septembre : Les plumes de Damien commencent à pousser lentement mais sûrement. Le traitement doit tout de même durer trois semaines minimum.


Mardi 10 septembre : Les plumes de Damien repoussent bien mais le traitement doit durer quatre semaines. Le pauvre roucoulait pour appeler une femelle mais personne ne lui répondait. Lorsque Gojira est arrivée, elle ne semblait pas intéressée outre mesure, mais il y a deux jours, elle s'est mise à lui répondre ce qui a excité monsieur. Ils se jetaient sur les barreaux pour se rejoindre. Pour la  santé mentale et physique de ces deux là, j'ai finalement décidé de les mettre ensemble. Elle lui tiendra compagnie le reste du traitement mai si je vois la moindre perte de plumes chez la femelle, je la mettrai aussi sous médicament.


Samedi 28 septembre : L'état des plumes de Damien continue de s'améliorer, sa face est déjà recouverte mais le traitement doit encore durer environ une semaine. Une fois terminé, je le mettrai en volière pour voir s'il a toujours des difficultés à se déplacer. Si c'est le cas, je le garderai. Pour le moment il reste ici en compagnie de sa femelle Gojira.


Lundi 30 septembre : Les plumes de Damien vont de mieux en mieux. Cela fera bientôt quatre semaines qu'il reçoit son anti-fongique mais comme me l'avait dit le docteur, il vaut mieux continuer jusqu'à ce que les plumes soient en parfait état. En attendant, monsieur profite de la compagnie de sa femelle. Celle-ci se cache sous lui lorsqu'elle a peur, ou il se met entre elle et moi lorsque je les attrape pour nettoyer la cage, c'est assez mignon à voir. Je pense libérer Damien dans le studio demain ou après-demain afin de l'observer en train de marcher et de le laisser se dégourdir.


Jeudi 24 octobre : Damien est de retour en cage car il m'a fait une petite rechute. Les plumes derrière le cou restaient comme elles sont sur l'avant dernière photo du dessus. Ne trouvant pas ça normal, j'ai attrapé monsieur pour l'examiner de plus près et me suis aperçu qu'il restait encore une petite zone nue et des bout de plumes atteints. Je l'ai donc remis sous Itrafungol, et comme pour Marion, le garderai sous médicament jusqu'à le repousse totale des plumes.


Lundi 23 décembre : Damien est (encore) de retour en cage pour traiter sa teigne. C’en devient décourageant. Il n'a pas passé trois jours en cage qu'il fait déjà la cour à Speedy qui est dans la cage voisine...






NOUVEAU




Vendredi 10 juillet : J'ai (re)mis Damien en cage afin de le traiter une bonne fois pour toute contre le teigne qui ne semblait pas avoir totalement disparu. Il supporte très mal l'enferment, ça va être difficile pour lui car le traitement dure facilement plus d'un mois. Sa femelle Sardine est restée en volière, j'espère qu'elle se mettra en couple avec un autre mâle.


Jeudi 6 août : Damien a été examiné par le vétérinaire aviaire qui ne pense pas à la teigne mais à autre chose, qu'il n'a pas nommé. Il a prescrit à l'oiseau de la Dermidine que dois lui appliquer dans le cou pendant un bon mois. Espérons que cela fonctionne afin que Damien soit libéré au plus vite.


Samedi 3 octobre : Damien a été confié aux ailes cassées en vue de sa libération.

[Libéré] - Couple de pigeons ! Fil à la patte et tumeur ?

Capture exceptionnelle aujourd'hui, j'ai attrapé un couple en une seule prise ! La femelle avait un fil à la patte qui avait commencé à la blesser mais n'avait pas encore fait de plaie. Quant au mâle, j'avais peur qu'il aie une tumeur ou le jabot bouché à cause de la bosse que l'on peut voir sur la première photo (prise après la libération). J'ai pu débarrasser la dame de son entrave, et me suis rendu compte que le mâle n'avait aucun problème car la bosse était faite de plumes sales et drues. J'ai donc fini par libérer les deux pigeons un peu choqués (surtout monsieur à gauche) sur place.

samedi 27 avril 2019

[Décédé] - Maurine, un doigt mort et malade ?

Pigeonne repérée alors qu'elle était couchée en train de prendre un bain de soleil, son mâle lui tenant compagnie juste à côté. Je l'ai trouvé fatiguée et ébouriffée, j'ai donc voulu vérifier son état. J'ai jeté une pincée de graines, qu'elle est venue picorer pendant que son mâle faisait les cent pas à un mètre de là. La pigeonne avait du mal à marcher et ne réagissait pas vraiment lorsque je faisais des gestes. Je l'ai saisie sans difficulté et n'ai pu que constater son état de maigreur ainsi que sa faiblesse. J'ai décidé de la prendre avec moi et de laisser le mâle sur place, n'ayant pas réussi à le faire approcher pour l'attraper.

J'ai noté qu'il ne restait plus que trois plumes à la queue de la pigeonne et que son croupion était souillé de fientes. Je lui ai donné un bain anti-septique afin de retirer les cheveux autour du doigt nécrosé. Durant l'opération, celui-ci est tombé tout seul et les cheveux ont suivi. Je lui ai nettoyé la zone et l'ai mise en cage. Maurine s'est jetée sur la nourriture. Vu l'état de son croupion, j'ai pensé qu'elle avait peut-être la diarrhée, je lui ai donc donné un anti-biotique et verrai demain l'état des déjections pour me faire une idée. En attendant, la demoiselle reste ne cage et se repose.


Dimanche 28 avril : Maurine est toujours bien fatiguée mais ses fientes semblent normales. Il va falloir attendre quelques jours pour constater un changement positif ou négatif.


Vendredi 3 mai : Maurine est toujours très faible et maigre bien qu'elle mange comme il faut et que ses fientes soient normales. Elle passe son temps couchée à dormir mais arrive à marcher lorsque je lui fais un peu peur. Il est un peu trop tôt pour constater ou non une prise de poids mais si jeudi elle est toujours dans cet état, je l'emmènerai chez le vétérinaire.


Lundi 6 mai : Ce matin j'ai pris Maurine pour tâter son thorax et vérifier si elle avait pris du poids mais je n'ai pas pu me prononcer. Je l'ai ensuite posée parterre afin de voir si elle marchait ou volait. Elle a fait quelques pas, s'est mise à courir puis s'est arrêtée. Je me suis approché pour lui faire peur mais elle n'a pas essayé de s'envoler une seule fois, préférant courir. Je l'ai alors prise et ai inspecté ses ailes, pensant qu'elle était peut-être blessée. Je me suis alors rendu compte qu'elle avait une masse de part et d'autre de l'aile droite qui n'était pas là lorsque je l'ai attrapée. J'espère qu'il ne s'agit pas du même cas que le pauvre Diogène.... Je vais l'emmener jeudi chez le vétérinaire jeudi mais je ne me fais pas trop d'illusions sur son état.


Jeudi 9 mai : Aujourd’hui Maurine est allée chez le vétérinaire. Le cabinet était bondé car il n'y avait qu'un seul vétérinaire sur les trois. J'ai attendu deux heures avant d'être reçu. Le docteur a commencé par faire une inspection visuelle et palpée, il a écarté la possibilité d'un kyste. Il lui a ensuite fait passé une radio, verdict : la masse a endommagé l'articulation de l'aile qui correspond à notre coude. Maurine ne pourra sans doute jamais revoler. Concernant la nature de cette masse, deux possibilités : soit il s'agit d'arthrose, la grosseur ne partira jamais mais un médicament aidera la pigeonne à se sentir mieux; soit il s'agit d'une tumeur, il faudra alors amputer l'aile complètement car retirer la masse de l'articulation est impossible. Maurine est sous médicament pour traiter l'arthrose durant dix jours, si je ne constate aucune amélioration, je dois ramener l'oiseau pour amputation. Si le médicament fonctionne, Maurine ira mieux mais ne sera pas libérable. La bonne nouvelle est que j'ai un adoptant à la recherche d'une femelle handicapée afin de tenir compagnie à son mâle, lui aussi handicapé, donc à priori pas d'euthanasie.


Vendredi 10 mai : J'ai amené Maurine sur mon lieu de travail afin de pouvoir lui administrer son médicament quotidien. Elle ne semble pas apprécier les plate-formes, préférant rester au sol.


Lundi 13 mai : Maurine semble un peu plus vive et moins maigre. J'ai décidé de l'emmener chez le spécialiste aviaire car je dois rencontrer le médecin qui suit mon perroquet afin de parler de ses problèmes de comportements. Cela m'évitera de payer deux vétérinaires pour deux animaux. Je l'ai également laissée se dégourdir une peu les pattes. Elle a tenté de s'envoler sur le dossier du canapé mais n'a pas décollé.


Pas grand chose de nouveau pour la pigeonne mais je souhaitais partager les radios. Sur le premier cliché, vous pouvez voir à droite l'aile saine et à gauche celle avec la masse qui se trouve au niveau du "coude" de l'oiseau, en plein sur l'articulation. Elle est encerclée de bleu sur la seconde image. Cerclé de rouge se trouve quelque chose que le médecin trouvait inhabituel mais ne pouvais pas expliquer. J'espère que le vétérinaire aviaire pourra expliquer la nature de la masse et cette chose dans le cercle rouge.


Mercredi 15 mai : Maurine est donc en liberté dans le studio. Elle est d'abord restée un bon moment cachée dans l'angle de la pièce, puis a élu domicile sur le premier niveau petit meuble en bois qui sert de perchoir au couple Amandine/Regan. Amandine apprécie d'avoir de la compagnie, elle se promène parterre près de la pigeonne blessée et parfois, les deux mangent ensemble. Pas de problème de cohabitation avec Regan car monsieur est occupé toute la journée à couver. Demain, j'emmène la demoiselle chez le vétérinaire aviaire pour avoir un second avis sur son état. La pauvre ne décolle plus du sol lorsqu'elle essaye de voler et à l'aile qui pend au sol.


Jeudi 17 mai : Hier je suis allé chez le docteur pour mes douleurs au niveau d'une glande salivaire, j'ai eu un rendez-vous le même jour avec un spécialiste qui a conclu a un calcul. Le soucis est que le docteur a palpé la zone assez fortement ce qui m'a provoqué un peu plus tard une vive douleur, de la fièvre, des vertiges et un horrible mal de tête. Ne sachant pas si cela allait durer, j'ai préféré annuler le rendez-vous avec le spécialiste aviaire qui devait avoir lieu le lendemain (aujourd'hui). J'ai plutôt bien fait car j'ai dormi presque-vingt quatre heures d'affilée. Je me suis réveillé fatigué et toujours un peu fiévreux mais tout de même en meilleur état que la veille.

Je me suis résolu une heure plut tard à prendre le bus pour le vétérinaire qui a vu Maurine la semaine dernière car je ne voulais pas la laisser une semaine de plus dans cet état. Je suis arrivé au cabinet content car j'étais seul dans la salle d'attente et ai attendu... une heure. Lorsque le médecin est sorti de son cabinet, j'ai très vite compris pourquoi il a fallu attendre si longtemps : une quinzaine de chatons pris en charge par une association qui effectuaient leur première visite médicale !

Le médecin a donc pris Maurine et n'a pas vraiment noté de changement, si ce n'est une très légère prise de poids. Je lui ai demandé s'il y avait un risque de métastases, il m'a répondu qu'il y en avait un mais plutôt faible pour les tumeurs osseuses. Je lui ai aussi demandé si amputer l'aile devait aider Maurine a être moins fatiguée et reprendre du poids, il m'a répondu par l'affirmative. Nous avons donc convenu que l'amputation était la meilleure solution à ce stade, malheureusement il était déjà tard et le docteur n'avait pas assez de temps pour opérer et me rendre l'oiseau le jour-même. Vendredi et samedi étaient complets en terme de créneau pour chirurgie, il m'a donc dit de revenir jeudi prochain à neuf heures pour lui apporter l'oiseau pour l'opération, et venir le reprendre l'après-midi. Je suis donc reparti un peu déçu avec Maurine.

Une fois rentré, j'ai relâché la demoiselle dans le studio, elle est immédiatement allée se cacher dans son nid. Je l'ai ensuite vue aller manger, boire puis retourner se coucher. Lorsque Amandine et Regan ont échangé leur place pour couver, monsieur est allé voir Maurine. Pas de roucoulements, ni de tentative de séduction, il n'a fait que la regarder pendant qu'elle se reposait.


Lundi 20 mai : Maurine semble un peu plus active, je la vois explorer tous les recoins du studio, parfois seule, parfois accompagnée d'Amandine. Lorsqu'il commence à faire nuit, elle retourne se coucher dans son nid et Regan vient dormir près d'elle, allongé sur l'angle du canapé. Ils semblent bien s'entendre tous les trois, c'est une bonne chose. Jeudi je la dépose chez le vétérinaire pour se faire opérer et la récupère l'après-midi même.


Jeudi 24 mai : J'ai déposé Maurine chez le vétérinaire à huit heures le matin et suis revenu la chercher l'après-midi même. La pigeonne a très bien supporté l'opération mais il lui a fallu un peu de temps pour se faire au déséquilibre engendré par l'aile manquante. Le vétérinaire a été étonné par la vitesse à laquelle elle s'est remise, une heure après s'être réveillée de l’anesthésie, elle trottait déjà dans sa cage. Je l'ai ramenée à la maison et l'ai mise en cage au calme pour la nuit. La demoiselle était déjà menue de base, mais avec une aile en moins, elle l'est encore plus !


Vendredi 25 mai : J'ai ramené Maurine sur mon lieu de travail. Je vais la garder enfermée en cage car je dois lui administrer un anti-douleur durant cinq jours. Je la libérerai ensuite dans le studio et devrai lui nettoyer la plaie à la bétadine durant dix jours. Je vais garder la zone à l’œil et en cas de besoin, je la ramènerai chez le vétérinaire. Si tout se passe bien, dans un mois minimum, elle ira rejoindre par covoiturage son adoptant et son nouveau mâle à Strasbourg.


Lundi 3 juin : Maurine va toujours bien. J'ai malheureusement dû l'isoler dans la salle de bain car Regan l'attaquait violemment. Il est d'humeur territoriale car sa femelle va pondre sous peu. En attendant, Maurine reste dans sa propre pièce. Lorsque les œufs seront pondus et Regan occupé à les couver la journée, je la remettrai dans le studio pour qu'elle ne reste pas seule et tienne compagnie à Amandine.


Lundi 24 juin 2019 : Maurine se faisait harceler par Bathory qui lui faisait la cour. Elle courrait dans tous les sens pour le fuir, mais lui ne lâchait pas l'affaire. Samedi, à ma grande surprise, j'ai vu Maurine se mettre en position pour s'accoupler avec lui. J'ai pensé dans un premier temps qu'il s'agissait juste de satisfaire un besoin naturel mais aujourd’hui, j'ai surpris le couple en train de se donner la becquée et de s'accoupler de nouveau. Un peu plus tard, j'ai vu mademoiselle sous le canapé (qu'est ce qu'il est populaire !) en train de faire ce petit bruit particulier que font les pigeons en couple signifiant à l'autre "Regarde cet endroit serait parfait pour nicher".


Bathory étant un pigeon sauvage et valide, il sera libéré en même temps que ses pigeonneaux. Une de mes connaissances possède un mâle qui a perdu sa compagne tourterelle il y a peu et m'a proposé de prendre Maurine si j'avais besoin d'aide, surtout à cause des travaux en cours dans mon studio. J'ai dans un premier temps décliné, mais en y repensant, il serait peut-être dans l'intérêt de la pigeonne de la mettre en famille d'accueil avec le mâle veuf.

Le plan est le suivant : Maurine va rester en famille d'accueil avec le mâle veuf, en attendant qu'une autre de mes connaissances ramène une femelle élevée main trouvée dehors pour devenir la compagne du veuf. Cette même connaissance devra alors emmener Maurine avec elle dans le Nord-Est de la France pour que la belle devienne la compagne d'un mâle handicapé qui ne vole pas. La propriétaire de ce mâle cherchant uniquement une femelle invalide ne pouvant voler, ce fût une aubaine pour Maurine, c'est d'ailleurs la raison pour laquelle elle n'a pas été euthanasiée. Je pense qu'il s'agit de la meilleure solution, personne ne restera seul en attendant de se retrouver avec son compagnon définitif.


Samedi 29 juin : Maurine et Bathory continuent de s'accoupler plusieurs fois par jour. Demain elle rejoindra sa famille d’accueil et le mâle veuf en attendant de rejoindre son adoptant.


Dimanche 30 juin : Maurine a rejoint sa famille d’accueil (un grand merci !) dans une volière en compagnie d'un mâle handicapé appelé Pigeon. La zone va être aménagée pour que la pigeonne puisse se percher un peu plus haut, tout en restant à hauteur raisonnable pour ne pas se blesser. L'endroit sera très bien pour elle, elle a accès à eau, nourriture, baignoire, perchoirs, nichoir (bientôt), soleil et ombre. Elle y restera jusqu'à ce que ma connaissance descende du nord de la France avec une femelle définitive pour Pigeon et remonte Maurine chez son adoptant.


Mardi 9 juillet : Maurine va bien dans sa famille d’accueil qui m'a envoyé des photos. Le mâle a commencé à lui faire la cour mais la demoiselle l'ignore royalement, tout comme elle l'avait fait avec Bathory avant de lui tomber dans les bras. Ma connaissance vient en Août avec une femelle définitive pour Pigeon (nom du mâle de la famille d'accueil). Cette personne remontera alors Maurine qui ira dans sa famille définitive, tenir compagnie à un mâle handicapé qui ne vole pas.


Jeudi 8 août : Aujourd'hui j'ai vu Maurine. Il était prévu qu'elle soit montée dans le Nord pour y être adoptée et devenir la compagne d'un mâle handicapé. Malheureusement celui-ci a trouvé entre temps le grand Amour avec une pigeonne valide adoptée par la propriétaire. Pigeon, le mâle de la famille d'accueil actuelle, a rencontré sa femelle descendue du Nord que j’appelle Julie. Cette dernière, sauvage, a été victime d'une fracture qui s'est mal ressoudée, laissant la patte tournée dans le mauvais sens. Elle a vu le seul vétérinaire (au professionnalisme discutable) de sa ville d’origine qui a conclu qu'il valait mieux la laisser telle quelle. Quoiqu'il en soit, Julie vole et se déplace sans soucis, ce sera beaucoup mieux pour elle et Pigeon. Elle sera bien surveillée par ses nouveaux propriétaires, et au moindre problème, ira chez un vétérinaire capable. Quant à Maurine, elle semblait bien dépitée de voir Pigeon faire la cour à la nouvelle. Elle s'est mise au centre de la volière et les a regarder un bon moment, semblant vouloir les rejoindre. Elle va rester en famille d'accueil jusqu'à ce que je reçoive ma volière. Une fois installée, j'essaierai de lui trouver un mâle invalide qui ne vole pas afin qu'ils restent tous les deux aux sol et sentent un peu mieux handicapés à deux.


Mercredi 2 octobre : Maurine est de retour à la maison après près de deux mois en famille d'accueil. Un grand merci aux personnes qui se sont très bien occupées d'elle. La mise en volière a été très déstabilisante, Walter lui a sauté dessus pour lui faire la cour comme il l'avait fait avec Orban, mais elle ne semblait pas du tout intéressée et le fuyait comme la peste. De plus, elle est restée deux jours prostrée dans un coin, perchée sur un petit monticule de terre. Aujourd'hui, tout va mieux, je lui ai mis quelques boites en plastique afin qu'elle se perche en attendant de trouver la bonne solution pour lui faire un perchoir sûr et en hauteur.


Lundi 5 novembre : Maurine est à la recherche d'un mâle, elle semble vouloir nicher sous la petite table basse qui sert de perchoirs au sol. Regan est le premier à venir voir la femelle, il sont tous les deux observés par Loïs qui reste plantée devant. Vient ensuite Damien et sa démarche de travers .


Dimanche 12 janvier 2020 : Voilà un petit moment que Maurine et PiouPiou se sont mis en couple, il est temps d’officialiser avec un article "couple". Ils ont compris que les faux œufs qu'ils couvaient ne donneraient rien et sont de nouveau en période de roucoulade. Cette fois, ils ont déménagé et semblent avoir creusé un léger trou dans le sol afin d'y nicher. Ils ne sont absolument pas intéressés par les boites trois étoiles mises à leur disposition...

 
Mercredi 26 mai 2021 : Maurine et Pioupiou vont très bien, ils sont les heureux parents de deux pigeonneaux "oups", un marron nommé Brindille et un gris nommé Pastille. 


Vendredi 22 juillet 2022 : Ce matin en faisant ma tournée des nids pour remplacer les vrais œufs par des faux, j'ai trouvé Maurine morte dans le sien. Je l'avais depuis un peu plus de trois ans et je me souviens encore de l'état terrible dans lequel je l'avais attrapée. Elle était en compagnie de son mâle, couchée l'air épuisé et les plumes ébouriffées, presque au milieu d'une rue très passante. Je n'avais au aucun mal à l'attraper, elle était tellement maigre et à bout de forces qu'elle ne s'était pas débattue... Elle avait vraiment frôlé la mort et s'était très bien remise suite aux soins reçus. Elle s'était mise en couple et avait même eu une nichée "oups" qu'elle avait très bien élevée...